Me Peter Kazadi, Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur était ce mercredi devant la presse tant nationale qu’internationale où il a fait le tour de l’actualité. La situation sécuritaire du pays, les mesures prises par le gouvernement sur ce point et les enjeux politiques de l’heure, étaient au menu de sa communication. Au sujet du processus électoral, et faisant allusion à certains opposants, il a souligné qu’il y a des Congolais qui ne veulent pas aller aux élections et par conséquent, multiplient des actions désespérées, en relayant l’insécurité orchestrée par l’ennemi rwandais, à travers des actions terroristes.
L’actualité de l’heure, dominée par les préparatifs des élections de décembre 2023, sans oublier la situation sécuritaire du pays, étaient au menu de la conférence de presse du Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur. Au cours de ce rendez-vous, il a noté, en ce qui concerne le processus électoral, qu’il y a certains opposants, qu’il y a des « Congolais qui ne veulent pas aller aux élections » et par conséquent multiplient des actions désespérées, en relayant l’insécurité orchestrée par l’ennemi rwandais, à travers des actions terroristes.
« Au Grand Katanga, il y a des gens qui organisent des actions terroristes, afin de provoquer la psychose au sein de la population. Et ils ont décidé cette fois-ci d’amener la même pratique à Kinshasa, à travers les manifestations non autorisées dans le but de provoquer la violence, les tueries qu’eux-mêmes orchestrent », a-t-il souligné.
Peter Kazadi faisait ainsi allusion à la dernière marche de l’opposition qui n’avait pourtant pas respecté l’itinéraire convenu et a été à la base de plusieurs dérapages. Si la marche devait fustiger la vie chère, il était aussi question de manifester contre la CENI, que les opposants accusent à tort et à raison.
Même si la CENI poursuit son bonhomme de chemin, Fayulu, Katumbi, Matata et Sesanga pensent qu’il faille dissoudre l’actuelle CENI et revenir à la case départ. Cette logique ne passe pas, au moment où le fichier électoral venait d’être déclaré fiable par une équipe d’auditeurs externes recrutés à cet effet.
Les voilà encore, les mêmes opposants. Cette fois-ci, ils veulent faire un sit-in ce jeudi à la CENI, pour condamner un processus électoral chaotique. Ils ont directement été recadrés par le vice-gouverneur de la ville province de Kinshasa qui leur a expliqué les installations de la CENI sont dans une zone neutre qui n’autorise pas les manifestations. Preuve que quiconque osera venir faire un sit-in sera automatiquement pris en charge par la Police.
Voilà une autre illustration qui prouve que cette opposition n’est pas une altérnative crédible et n’est pas prête à aller aux urnes. Peut-être qu’elle devient de plus en plus impatiente et en colère, parce que Tshisekedi a rejeté toute idée du dialogue. Et pourtant, l’opposition ne misait que sur le dialogue pour se remplir les poches et mieux préparer les élections. Dans un contexte où ils n’ont pas d’argent, ils auront du mal à se lancer dans la compétition.
C’est la raison pour laquelle Fayulu, Katumbi, Matata et Sesanga multiplient des subterfuges et crée des incidents, pour tenter de ternir la réputation de la Rdc à l’international et créer ainsi un climat qui ne permettrait pas d’organiser dans la sérénité les élections attendues de tout le monde.
Les opposants, ne sachant pas que le train des élections a déjà quitté la gare, font le tout pour le tout, question d’exister politiquement. Sinon, au niveau de la CENI, les choses avancent. L’on apprend même que le bureau de la CENI conduit par le numéro un de cette Centrale électorale, a déposé dans la soirée du lundi 22 mai 2023 auprès du Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité, l’avant-projet de loi sur la répartition des sièges.
Pour dire que le compte à rebours a véritablement commencé tant pour la CENI qui a lancé l’harmonisation des procédures pour la réception et le traitement des candidatures que pour les autres parties prenantes au processus électoral qui doivent déjà apprêter les éléments constitutifs de leurs dossiers. Le président de la CENI a annoncé pour le 25 juin 2023 la convocation de l’électorat à la députation nationale.
D’autres points
Analysant la manifestation de l’opposition du samedi 20 mai courant à Kinshasa, Peter Kazadi a reconnu les dérapages de certains éléments de la Police dont quelques-uns ont déjà été mis aux arrêts, tout en soulignant que de tels ratés ne sont pas une particularité congolaise, comme tentent de le faire croire certains médias.
« Il y a eu violence. C’est aussi vrai que les manifestants ont violenté les forces de l’ordre (…) la RDC n’est pas le seul pays au monde où les forces de sécurité ne se sont pas bien comportées (…) On a vu ça aussi en France. Aux États-Unis des citoyens américains ont été tués par des policiers mais jamais on a cherché à mettre ça sur le dos des autorités. Mais en RDC, lorsque quelques éléments de la Police se conduisent mal, on accuse l’État congolais.
On accable le chef de l’État, ses ministres, comme si c’étaient eux sur le terrain. Ailleurs, on singularise et on parle des agents indisciplinés, et ici, on responsabilise le gouvernement. Je dénonce ce traitement partial des informations », a déclaré le Vice-Premier ministre.
Dénonçant « ce chantage » qui consiste à dire que « le pouvoir Tshisekedi est un pouvoir dictateur qui envoie la police commettre des bévues », rappelant que depuis la prise du pouvoir de Félix Tshisekedi, jamais la Police n’a fait usage d’armes à feu contre des manifestants, tels que ce fut le cas dans le passé.
Jean-Marie Nkambua