Transports en commun à Kinshasa : Les chauffeurs de taxis décrètent une grève de trois jours

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La journée s’est annoncée timide, les vendeuses et vendeurs contraints de parcourir à pieds de longs kilomètres pour atteindre leurs lieux de service. Et ce, à cause d’une grève sèche qui a commencé ce lundi.

Ceci est dû notamment au décès d’un chauffeur survenu le mardi 2 mai lors d’un affrontement entre les changeurs dans la commune de Matete et un autre dans la commune de Bandalungwa le 5 mai dernier ainsi que plusieurs actes de tracasseries des agents de la Police Nationale Congolaise (PNC ). Et ce, sans oublier le transport véreux et fictif.
C’est ainsi que la Synergie des Associations pour la Défense des droits des chauffeurs et pour la promotion du civisme routier en République Démocratique du Congo ( SADCPCR/RDC) vient de décréter trois journées sans chauffeur du lundi 5 au mercredi 7 juin 2023 sur l’ensemble de la ville province de Kinshasa.

Dans une lettre adressée à l’hôtel de ville de Kinshasa le dimanche 28 mai dernier, les chauffeurs dénoncent des actes de violences qu’ils subissent de la part des chargeurs commis dans des parkings, des équipes du ministère provincial des
transports ainsi que d’autres agents fictifs installés le long des grandes routes de la capitale.

De ce fait, cette synergie des conducteurs de la ville de Kinshasa demande à l’autorité les choses cici :

– Que les parkings soient gérés essentiellement par les chauffeurs pour le maintient de l’ordre et l’encadrement des jeunes;

– Seuls les unités du PCR et les agents de la DGRAD doivent rester sur la route afin que les taxes payées parviennent à la caisse de l’État;

– Les Ujana, PP, GMI, B2, Mbata et d’autres unités de la police qui mettent des désordres sur la route doivent aller sécuriser la population et leurs biens ainsi que lutter contre le phénomène Kuluna;

– Que les politiciens ne gâchent pas le travail des conducteurs dans la ville de Kinshasa pour des intérêts partisants ou personnels.

Elle exige également une Police de circulation routière (PCR) qualifiée, réformée et équipée.

“Ainsi, toute unité d’appui, devra impérativement être sous le commandement de la PCR”, indique cette correspondance.

Outre ces revendications, ils renseignent que le dernier jour sera mis à profit pour le dépôt d’une pétition adressée au Président de la République en vue de solliciter son implication personnelle dans la résolution de leurs problèmes socio-professionnels.

Signalons que depuis des lustres, la gestion du secteur de transport reste un casse-tête pour les autorités congolaises.
Jean-Luc Lukanda

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