Le Nord-Kivu a enregistré le plus grand nombre de victimes de violences sexuelles

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Les ces cas de violences sexuelles liées au conflit (VSLC) sur des victimes adultes ont baissé en avril 2023 par rapport au mois précédent. Le BCNUDH a enregistré au moins 20 victimes adultes (toutes femmes) au cours du mois en revue. Les groupes armés sont responsables du grand nombre de ces violences sexuelles commises sur les civils, avec un total de 16 victimes. Les principaux auteurs de violences sexuelles parmi les groupes armés sont le M23 (cinq victimes), le groupe Maï-Maï Liwa (quatre victimes), Maï-Maï Toronto alliés au CNPSC (trois victimes), Nyatura Bazungu (deux victimes), RED-Tabara, Maï-Maï Rene Intongwa et Chini ya Tuna (une victime chacun).

Les agents de l’Etat ont quant à eux commis des cas des violences sexuelles contre quatre victimes attribuables aux FARDC (trois victimes) et à la PNC (une victime). La province ayant enregistré le plus grand nombre de victimes de violences sexuelles est le Nord-Kivu (sept victimes) suivie par le Tanganyika (cinq victimes), le Sud-Kivu (quatre victimes), l’Ituri (trois victimes) et le Maniema (une victime).

Au cours du mois d’avril 2023, la Section de la protection de l’enfant de la MONUSCO a documenté et vérifié 208 violations graves des droits de l’enfant dans le cadre des conflits armés en République démocratique du Congo, ce qui représente une augmentation de 9% par rapport au mois mars (190). Le recrutement et l’utilisation est devenu la violation la plus fréquente (122), suivi par les enlèvements (45), le meurtre et la mutilation (28), les attaques contre les écoles et hôpitaux (10), les violences sexuelles (trois). Durant la période de couverture, aucun cas de refus d’accès humanitaire n’a été vérifié.

En avril 2023, le BCNUDH a documenté 16 violations et atteintes des droits de l’homme liées à l’espace civique, une diminution de 14 violations par rapport à celles documentées au cours du mois de mars (30). Huit de ces violations sont imputables à des agents de l’État, dont sept pour la PNC et une pour des militaires des FARDC. Les combattants de groupes armés sont eux responsables de huit violations des droits de l’homme liées à l’espace démocratique. L’enrôlement des électeurs débuté en décembre 2022 a pris fin au cours de ce mois d’avril et, en dehors des incidents de monnayage de l’enrôlement des électeurs documentés les mois précédents et dans presque toutes les zones, cinq incidents majeurs en lien avec les élections ont été documentés occasionnant cinq atteintes/violations du droit à la vie sur cinq hommes. Ces incidents portent essentiellement sur l’attaque contre des centres d’enrôlement par des groupes armés et la répression violente de manifestations publiques par les agents de l’Etat en lien avec les élections.

Au cours du mois de mars 2023, le BCNUDH a continué à soutenir les autorités congolaises dans la lutte contre l’impunité pour les violations et les abus des droits de l’homme. Il a enregistré une condamnation contre deux agents de la PNC, une condamnation contre deux membres de groupes armés, une condamnation contre six civils et des condamnations contre au moins 23 militaires des FARDC.

Enfin, pendant le mois d’avril 2023, le BCNUDH a organisé ou soutenu au moins 25 activités de renforcement de capacités auxquelles ont participé 745 hommes et 435 femmes, soit 1180 personnes au total

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