Activistes et promoteurs de l’éveil de la conscience collective, les mouvements citoyens connaissent une prolifération en République démocratique du Congo, depuis le dernier cycle électoral qui a permis aux Congolais d’assister, pour la toute première fois, à la passation pacifique du pouvoir entre un président de la République sortant et un autre entrant. Avant les élections de 2018, beaucoup de mouvements citoyens s’étaient remarqués par l’organisation de plusieurs marches pacifiques qui constituaient une sorte de pression dans le chef du pouvoir en place qui était censé organiser les élections.
Plusieurs de ces activistes qui ne juraient que sur l’organisation des élections libres, démocratiques et transparentes sont tombés, arme à la main, lors des répressions violentes orchestrées par les forces de l’ordre. D’aucun ne cessent de s’interroger sur la vraie identité de ces mouvements citoyens qui semblent œuvrer sous tutelle de l’opposition politique, au détriment du pouvoir en place.
Une main noire, d’après certaines sources, serait toujours en activité après chaque sortie de ces mouvements qui traînent parfois des milliers des citoyens soucieux de vivre le changement social dans leur pays. Une certaine opinion affirme, par ailleurs, que quelques organisations non gouvernementales internationales et quelques pays étrangers financeraient la création et les manifestations de ces mouvements citoyens œuvrant en République démocratique du Congo, tant à Kinshasa que dans la partie Est du pays dans le seul but de déstabiliser les institutions en place.
« Les gens devraient comprendre que la nécessité pour nous de s’engager dans cette lutte citoyenne consiste à participer au développement de notre pays. Les mouvements citoyens ne remplacent pas la population mais ils ont la mission de réveiller les autres citoyens pour qu’ils soient engagés dans le combat de l’avancement de la res publica. Nous continuons notre lutte bien que la majorité de congolais ne se sont pas encore engagés dans ce combat qui consiste à rechercher le bien être de la population toute entière. Nous sommes engagés pour des causes nobles. C’est ainsi que les opposants qui militent aussi pour les mêmes causes se joignent à nous et une certaine opinion nous soupçonnent de militer pour la cause de l’opposition », a déclaré un activiste membre d’un mouvement citoyen congolais.
Ce dernier affirme, en outre, que la société civile doit être considérée comme un des acteurs dans la construction d’un état de droit et être capable de fléchir le pouvoir lorsqu’il veut s’écarter de la ligne constitutionnelle. Les bons politiciens sont l’émanation de bons citoyens. Si la République a des citoyens qui se complaisent dans la médiocrité, qui se font arracher leurs voix aux urnes à cause d’un T-short et des affinités tribales, elle aura des politiciens tribalistes et corrompus.
Avoir de bons citoyens engagés pour le développement de leur pays est un processus qui doit commencer au niveau de la famille qui est la cellule de base. L’engagement dans des mouvements citoyens ne devrait pas consister à l’agressivité et à la violence.
Il sied de signaler que les mouvements citoyens en République démocratique du Congo sont très actifs pendant la période pré-électorale.
Serge Musene