Le Maroc a condamné un acte « offensant et irresponsable » et rappelé son ambassadeur en Suède après qu’un exemplaire du Coran a été brûlé à Stockholm, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères publié dans la nuit de mercredi à jeudi.
« Le gouvernement suédois, une fois de plus, a autorisé une manifestation qui a eu lieu ce jour (mercredi), et au cours de laquelle le Saint Coran a été brulé devant une mosquée à Stockholm », regrette le département de Nasser Bourita.
« Ce nouvel acte offensant et irresponsable fait fi des sentiments de plus d’un milliard de musulmans, en cette période sacrée du grand pèlerinage à la Mecque et de la fête bénie de l’Aïd Al-Adha », déplore-t-il.
« Face à ces provocations répétitives, commises sous le regard complaisant du gouvernement suédois », et sur instruction du Roi Mohammed VI, le chargé d’affaires de Suède à Rabat a été convoqué mercredi au ministère marocain des Affaires étrangères.
« Au cours de cette convocation, il lui a été signifié la condamnation la plus vigoureuse par le Royaume du Maroc de cette offense et le rejet de cet acte inadmissible », est-il précisé.
En outre, l’ambassadeur du Maroc en Suède, Karim Medrek, en poste depuis le 14 décembre 2021, « est rappelé en consultation au Royaume pour une durée indéterminée », selon le communiqué.
Un homme a brûlé mercredi des pages du saint Coran devant la plus grande mosquée de Stockholm lors d’un « rassemblement » autorisé par la police suédoise.
Ce geste, qui coincïde avec l’Aïd al-Adha, une fête célébrée par les musulmans à travers le monde, a rassemblé une centaine de badauds et de journalistes.
L’auteur de cet autodafé — critiqué également par Ankara et Washington — est un Irakien de 37 ans ayant fui son pays.
En janvier dernier, déjà, un extrémiste de droite suédo-danois avait brûlé un exemplaire du Coran à proximité de l’ambassade de Turquie à Stockholm, déclenchant la colère du monde musulman.