Le président William Ruto représentera son pays au sommet des trois bassins, prévu en octobre 2023 à Brazzaville. Il l’a dit, lors de la conférence de presse qu’il a conjointement animée avec son homologue congolais, Denis Sassou-N’Guesso, le 08 juillet dernier 2023 à Brazzaville, à la faveur de sa visite d’Etat en terre congolaise.
Il va se tenir, en Afrique, au courant du dernier trimestre de cette année, deux sommets dont un sur les trois grands bassins du monde (Amazonie-Bornéo Mékong-Bassin du Congo). Il aura lieu en octobre prochain à Brazzaville, à l’initiative du président de la République, Denis Sassou-N’Guesso. Le sommet africain sur le climat, lui, est prévu à Nairobi (Kenya), en septembre de la même année.
Préparer au mieux la position commune de l’Afrique
Ces deux rendez-vous internationaux constituent, pour les dirigeants africains, une opportunité pour harmoniser leurs vues dans la perspective de la COP28. En effet, à cette COP comme à d’autre rendez-vous de cette nature, l’Afrique devra parler d’une seule voix, a signifié le président kényan qui a ajouté que dorénavant, l’Afrique devrait bénéficier d’un nouveau regard et jouer un nouveau rôle dans ces rendez-vous internationaux qui traitent de la protection de l’environnement. Pour lui, l’Afrique doit être considérée comme un acteur majeur et actif dans toutes les négociations en rapport avec la lutte contre les changements climatiques, parce qu’a-t-il expliqué, l’Afrique ne produit que 4% des émissions de gaz à effet de serre, mais elle est victime des conséquences des changements climatiques, a-t-il déclaré.
Le président kényan William Ruto a affirmé qu’il sera présent au sommet des trois grands bassins du monde. Il a également invité son homologue congolais au sommet de l’Union africaine sur le climat qui se tiendra en septembre prochain à Nairobi (Kenya).
Faire du Kenya un pays écologique
William Ruto s’est dit à l’école de Denis Sassou-N’Guesso, dont l’engagement en matière de préservation et de gestion durable des forêts ne faiblit pas. Aussi, a-t-il précisé la volonté de son gouvernement et celle de son peuple de planter, en 10 ans, 15 milliards d’arbres, soit 1,5 milliard chaque année. L’objectif, selon lui, est de rendre écologique son pays, parce que son pays est couvert de 12% de forêts, alors que la forêt couvre 65% de la superficie du Congo. « Nous subissons les effets des changements climatiques, il faudrait que nous puissions nous engager dans le planting des arbres et la protection de l’environnement. Chaque kényan doit planter au minimum 100 arbres par année ; nous allons même dépasser l’objectif de 15 milliards d’arbres », a-t-il soutenu.
Arrivé dans le département de la cuvette.
C’est en début d’après-midi que le président William Ruto a été accueilli en grande pompe à l’aéroport international d’Ollombo, et a pris, en compagnie de son homologue congolais, Denis Sassou-N’Guesso, un bain de foule, dès l’aéroport.
Près d’une demi-heure après son arrivée au bord de l’Alima, William Ruto a eu un bref entretien avec son homologue, Denis Sassou-N’Guesso. Les deux chefs d’Etat ont, par la suite, pris la direction de quelques sites à vocation économique. Ce qui a permis à l’hôte du président congolais de visiter la réalité économique de la ville d’Oyo. En compagnie de son homologue congolais, le chef de l’Etat kényan a, en effet, visité l’abattoir « Bon bœuf» situé au village Engouemé, à quelques kilomètres d’Oyo. William Ruto a admiré cette infrastructure qui compte, au total, six secteurs d’activités, dont l’abattage, le réfectoire et l’étable. Cette ronde des sites s’est poursuivie à la palmeraie du village Mbobo, à la ferme d’autruche d’Opokania, au ranch de Kila et à l’usine de lait d’Alima, basée à Edou.
Au terme d’une visite bien riche, le président kényan a regagné son pays ce 9 juillet peu avant midi. Il a eu droit aux honneurs civils militaires conformément au protocole d’une visite d’Etat : exécution des hymnes nationaux des deux pays, revue des troupes, salutations des corps constitués.
Mais avant d’accompagner son homologue à l’aéroport, Denis Sassou N’Guesso a accueilli ce 9 juillet dans la matinée, le chef de l’Etat centrafricain, Faustin-Archange Touadera. Les trois chefs d’Etat, le kényan, le centrafricain et le congolais ont ainsi eu un entretien tripartite dont ils n’ont rien révélé à la presse. Néanmoins, tout porte à croire qu’au cours de cette tripartite qui a clos la visite d’Etat du président kényan au Congo, les trois dirigeants ont échangé sur les questions de paix, de sécurité et de développement sur le continent, notamment.
Par Roch Bouka/Correspondant du Journal l’Avenir au Congo