Révision du code pénal congolais : Lancement des travaux en plénière de la Commission permanente de réforme du droit congolais en relecture de l’avant-projet du Code pénal

image_printIMPRIMER

Les membres de la Commission permanente de réforme du droit congolais (CPRDC), des chercheurs et les participants examinent en travaux de commission de relecture et de révision du Code pénal pour l’adapter aux réalités et à l’actualité pénale de la République Démocratique du Congo.

Les travaux ont commencé le 18 septembre 2023 à Kinshasa-Gombe. « Nous avons démarré aujourd’hui les travaux en plénière de la Commission permanente de réforme du droit congolais en relecture de l’avant-projet du Code pénal. Comme vous le savez, notre Code pénal est un droit que nous avons hérité de la colonisation. Depuis lors, il existe plusieurs textes disparates qui ont été sur plan légal et réglementaire », a déclaré le président de la Commission Léon Elie Ndomba Kabeya.

Depuis l’indépendance jusqu’à ce jour, ces dispositions et ces textes sont éparpillés de telle sorte qu’il n’y a pas de cohérence dans l’arsenal juridique en matière de droit pénal. En 1987, la Commission permanente de réforme du droit congolais a amené à la réforme du Code de la famille. C’était la première chose qui a été faite.

En matière pénale comme en matière de droit des obligations et des contrats, les textes sont restés vieux et saupoudrés par ici et par là par d’autres textes législatifs. Et donc, la Commission a effectué par sa sous-commission droit pénal et criminologie,  un travail de relecture et de révision du Code pénal.

“Ce travail fini en sous-commission. Nous avons lancé les travaux en plénière de relecture et révision du Code pénal pour l’adapter aux réalités de notre pays  et à l’actualité pénale de  notre pays, aux nouvelles habitudes et de nouveaux comportements des Congolais en matière répressive. C’est tout ce travail qui a démarré”, dit-il.

Et d’ajouter : “Nous faisons de prévisions mais le temps que prennent les travaux varient selon les dynamiques imposées chaque jour par les participants. Nous avons prévu d’examiner le premier livre durant 20 jours mais nous pouvons le faire en moins ou en plus de 20 jours. Ça dépend des membres ou des chercheurs et les participants vont se comporter avec les experts qui sont parmi nous. Mme la ministre d’Etat, ministre de la Justice et Garde des Sceaux avait déjà pris un arrêté pour renouveler les membres et les chercheurs de la Commission permanente”.

Pour sa part, Bob Yongar, directeur de la Commission a souligné que la Commission permanente de réforme du droit congolais est une structure gouvernementale mise en place par une loi depuis 1976. Elle a comme mission de concevoir le droit congolais, réformer le droit congolais, d’élaborer les avant-projet de droit congolais, d’harmoniser le droit congolais avec les différentes lois mais aussi harmoniser le droit congolais avec le droit international et le droit régional. Tout ceci c’est pour avoir un droit non seulement encré dans la  mentalité congolaise et surtout un droit modernisé.

La Commission permanente de réforme du droit congolais dans sa mission de conception de droit congolais a une conception qui est fondée sur deux volets. “Le premier volet est de concevoir un droit authentiquement congolais. Cela veut dire un droit encré dans la sociologie, dans la culture et dans l’histoire de la République Démocratique du Congo.

Le deuxième volet est le droit modernisé parce que le pays ne peut pas rester dans le droit typiquement congolais et il faut un apport extérieur. Tout en sachant que nous sommes dans un système moniste qui signifie que les lois internationales régulièrement ratifiées par la République Démocratique du Congo font partie de l’arsenal juridique congolais”, a mentionné le directeur Bob Yongar.

“En clair, le droit congolais évolue aussi avec le droit international. En matière de juridiction coutumière, c’est une situation qui a existé et que la RDC a hérité de la colonisation. Il faillait moderniser les Tribunaux de Paix sont arrivés en 1978 pour faire en sorte que le droit écrit soit de plus en plus de mise”, a-t-il conclu.

BM

Suivez nous:
Pin Share

Lequotidien

Related Posts

  • LequotidienLequotidien
  • novembre 25, 2024
  • 0 Comments
  • 1 minute Read
Sama Lukonde et la DAB soutiennent l’initiative d’une évaluation profonde de la Constitution pour l’adapter aux réalités socio-politico-culturelles de la Rdc

Le Présidium de la Dynamique Agissons et Bâtissons (DAB), s’est réuni ce jour 24 novembre 2024 sous la conduite de son Autorité Morale, nous avons cité l’Honorable Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge. Selon un communiqué de presse publié à cet effet, l’un…

LIRE LA SUITE

  • LequotidienLequotidien
  • novembre 25, 2024
  • 0 Comments
  • 3 minutes Read
Dialogue engagé : Vers une levée de l’état de siège au Nord-Kivu ?

Avant de quitter la ville de Goma, la Première Ministre a reçu les forces vives de la province du Nord-Kivu, dans la soirée du vendredi 22 novembre 2024. Au menu des échanges figuraient l’évaluation de la situation sécuritaire et socio-économique, ainsi…

LIRE LA SUITE

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Other Story Content

RSS
Copy link
URL has been copied successfully!