Le Secrétaire d’Etat Blinken a eu des conversations téléphoniques avec le président de la République démocratique du Congo, M. Félix Tshisekedi, et avec le président rwandais, M. Kagame.
Selon le compte rendu attribuable au porte-parole du Département d’État des États-Unis Matthew Miller, le secrétaire d’État Antony J. Blinken s’est entretenu séparément avec le président de la République démocratique du Congo (RDC) Félix Tshisekedi et le président rwandais Paul Kagame.
Avec les deux présidents, indique la même source, le Secrétaire a discuté de la situation instable et de l’aggravation de la crise humanitaire le long de la frontière entre le Rwanda et la RDC. Le secrétaire a plaidé en faveur d’une solution diplomatique pour résoudre les tensions entre les deux pays et a exhorté chaque partie à prendre des mesures pour désamorcer la situation, notamment en retirant les soldats de la frontière.
Cette demande du secrétaire Blinken suscite en nous quelques questions. De quelle frontière s’agit-il où la Rdc est obligée de retirer des troupes ? Et pourtant, la réalité sur le terrain démontre que la Rdc n’a pas massé ses troupes à la frontière avec le Rwanda.
C’est le Rwanda qui a envahi la Rdc en appuyant militairement les terroristes du M23. Et ici, ce ne sont pas des preuves qui manquent, d’autant plus que plusieurs rapports, notamment celui des experts de l’ONU le démontre clairement.
Dans ce contexte, pourquoi vouloir à tout prix traiter la Rdc au même pied d’égalité que le Rwanda ? Pourquoi ne pas carrément condamner le Rwanda sans citer la Rdc ? La Rdc a-t-elle déjà agressé un de ses voisins ? Tout le monde a compris que c’est un jeu ? On veut trouver au Rwanda une issue favorable pour ne pas quitter la queue entre les pattes.
Maintenant que les compatriotes Wazalendo tentent de prendre le devant et que l’ennemi se trouve en difficulté, New-York veut obliger Kinshasa à ne pas poursuivre la récupération de son territoire et à admettre cette partition de fait. Ceci, parce que tout le monde dans la région sait pertinemment bien que Kagame n’a jamais accepté soutenir les terroristes du M23. Pour lui, il s’agit toujours d’une crise entre congolais, même s’il ne justifie pas comment et pourquoi ses compatriotes sont en train d’être tués au front !
C’est la preuve que tout en activant l’option diplomatique, le front militaire doit toujours être renforcé, afin de permettre aux Congolais de rentrer dans leurs droits et mettre le pays dans une position lui permettant d’amorcer le processus de son développement avec sérénité.