L’Office national des transports (ONATRA) a réceptionné mercredi à Matadi dans la province du Kongo Central sept trains pour le transport des passagers entre Matadi et Kinshasa.
Cet événement s’est déroulé en présence du gouverneur du Kongo Central, Guy Bandu et du Directeur du département des Ports maritimes, Médard Nsimba Nsiama.
A cette occasion, Magloire Kazamba, Assistant du projet chemin de fer Matadi-Kinshasa a fait savoir que la réception du matériel roulant, spécialement conçu pour augmenter la capacité de transport et améliorer l’efficacité opérationnelle, symbolise le début d’une nouvelle ère pour le chemin de fer Matadi-Kinshasa. Cette initiative qui met en lumière les progrès significatifs dans la réhabilitation du chemin de fer qui se fait dans le cadre d’un partenariat public-privé avec Arise IIP.
Il a en outre annoncé: «Au total, près de 500 millions de dollars seront investis dans la réhabilitation du chemin de fer Matadi-Kinshasa. Ces fonds seront alloués à l’implémentation d’une nouvelle signalisation, à la restauration des voies existantes, et à l’introduction en RDC de trains passagers et de marchandises qui correspondent aux normes internationales».
Martin Lukusa : un gestionnaire exemplaire
Il vient de passer vingt-deux mois à la tête de la Direction générale de l’Office national de transport. Tous ses engagements ont été tenus : vingt-deux paies réalisées 2+2 gratifications+ 2 paies scolaire+ soldes de quelques arriérés de 15 mois antérieurs: ces exploits historiques ont été faits grâce au plan managérial du DG Martin Lukusa Panu
De plus en plus, Martin Lukusa fait oublier aux agents de l’Onatra, les souffrances endurées ces dernières années à cause de la mauvaise gestion de certains mandataires de cette entreprise publique.
Et dans le cadre du plan de redressement de l’Onatra, le DG Martin Lukusa réalise les projets d’investissement de développement durable.
Redorer l’image de l’Onatra
La reprise du trafic ferroviaire entre Kinshasa-Kasangulu et Kinshhasa-Matadi, découle de la détermination du DG Martin Lukusa d’améliorer sa productivité. Car, dans ses années de gloire (1980), l’Onatra a vu sa productivité tourner à plein régime grâce au transport des produits miniers; des marchandises; aux activités de manutention aux ports, au transport des personnes entre les plusieurs villes et plusieurs provinces. L’Onatra d’alors assurait aussi le transport interurbain dans la ville de Kinshasa.
Aujourd’hui, l’essentiel de ces activités ont pris un sérieux coup de frein: le transport par la route a posé un énorme défi à l’ancien Onatra. Le transport par la route constitue donc une concurrence fatale au transport par la voie ferrée lequel représente 2% seulement des moyens utilisés.
Face à ces défis, le DG Martin Lukusa, met tout en œuvre pour donner une impulsion décisive à cette entreprise publique. Pour cela, plusieurs initiatives sont prises par son manager. L’appui de certaines institutions de la République renforce ainsi la foi de son DG à relancer l’Onatra. On se rappelle, en effet que lors de la séance de travail que l’inspecteur général des finances chef de service, Jules Alingete, avait organisée avec le nouveau comité de gestion que dirige Martin Lukusa, des recommandations précises lui avaient été formulées pour lui permettre de mener à bien la mission qui lui a été confiée par le président de la République, celle de redresser et relancer les activités de cette importante société commerciale.
De même, l’inspection générale des finances avait pris l’engagement d’accompagner le Directeur général Martin Lukusa en dénonçant toutes pratiques mafieuses qui pourraient se dérouler au sein de cette entreprise étatique.
Martin Lukusa a donné de manière lucide aux élus nationaux, chacun dans ses attentes des réponses claires sur la relance de cette entreprise. Parmi lesquelles on note au Département des Ports Maritimes, l’amélioration de la qualité de service et la maintenance de l’outil de travail ont entraîné l’augmentation du chiffre d’affaires qui est passé de 3.000.000 $ US à 5.000.000 US en moyenne ;
Au Département des Chemins de Fer, l’entretien de la voie ferrée (désherbage et suppression des points des ralentissements) a permis l’amélioration de la vitesse commerciale qui est passée de 5 à 15 km/h, réduisant ainsi le temps de parcours Matadi-Kinshasa de 72 h à plus au moins 15 heures, la reprise du trafic bout en bout Kinshasa-Matadi, la réhabilitation des matériels d’exploitation (wagons) et d’entretien de la voie.
Au Département du Port de Kinshasa, jusque fin septembre 2022, la réalisation en termes de trafic est de 111.368 Tonnes. Au regard du comportement de ce trafic, à fin décembre 2022, il est projeté un trafic de 153.368 tonnes, soit un accroissement de 16,8% par rapport à 2021 (127.568 tonnes).
Ce port est déjà avancé en termes de digitalisation en ce qui concerne la facturation automatique, le pesage des marchandises et la vidéo surveillance.
Il y a eu également réhabilitation de l’autogrue Sunny avec un nouveau moteur, alors qu’une de ses autogrues a été cédée au Port de Matadi.
Au Département des Chantiers Navals, il y a augmentation de la production qui est passée de 373 heures main-d’œuvre en 2021 à 141.234 heures main-d’œuvre à fin septembre 2022, soit un accroissement de 1.408%. Cette situation est la résultante de la réparation et remise en service d’un nombre important d’unités fluviales (pousseurs et barges).
La production de gaz oxygène est passée de 133 mᶟ en 2021 à 28.648 mᶟ en 2022. L’usine a démarré sa production vers fin septembre 2021 après 12 ans d’arrêt. Cette augmentation est normale, une meilleure comparaison se fera en 2023.
Au Département des Ports & Transports Fluviaux, les efforts ont consisté à l’accroissement du taux de disponibilité de l’outil de production et l’organisation des convois aussi bien à l’intérieur qu’à l’étranger notamment à Bangui (RCA) et à Betou (République du Congo).
S’agissant des convois, Martin Lukusa a organisé au mois d’août 2022, le convoi LUBERU à destination de Mbandaka d’où il est parti pour Betou, en République du Congo, le convoi GUNGU à destination de Bangui dont le départ est prévu en semaine, le convoi M/B LUNUNGU à destination de Kisangani dont le départ est prévu en fin de semaine et le convoi IKANDA à destination de Kikwit dont le départ est prévu dans les 2 semaines qui suivent.
De la relance de ce coffre-fort de la caisse de l’État, plusieurs perspectives ont été notées par ce fils maison
L’impact socio-économique du bateau sur l’axe Kinshasa-Mbandaka n’est pas à négliger. Le fleuve Congo est une voie naturelle de circulation des personnes et des marchandises entre Kinshasa et Mbandaka.
Avec la desserte de ce tronçon par un bateau, les populations peuvent s’approvisionner en biens de première nécessité, d’une part, et les opérateurs économiques arrivent à pérenniser leurs affaires en évitant notamment la rupture de stocks.
S’agissant de la réhabilitation du Port de Matadi, elle se fera par plusieurs intervenants, d’abord sur fonds propres pour les quais 1et 2 et la route de contournement (coût 4.000.000 $ US), la construction d’un nouveau bâtiment administratif de R-2 (2 niveaux de cave pour le parking) et R+2 pour un coût de 7.000.000 $ US, ensuite le Gouvernement Japonais à travers JICA (Agence japonaise de coopération internationale) pour la réfection du Terminal Conteneurs de Matadi au coût de 22.000.000 $ US, une convention de concession conclu entre MSC/Qatari et le Gouvernement de la République pour la réhabilitation et l’équipement des quais 5,6 et 7 ( quai avancé de 30 m).
Concernant le port de Boma, les travaux de réhabilitation des infrastructures avaient déjà débuté depuis 2017 avec la Firme AFRITEC pour un coût global de 23.000.000 $ US.
Quant aux engins pour ce Port, il est prévu incessamment l’acquisition d’une grue mobile de 100 à 120 T (coût: 4.000.000 €).
Dans sa nouvelle vision de relancer la SCTP SA, le comité Martin Lukusa compte investir dans l’offre pour la relance des activités de l’entreprise pour plus de productivité.
LLD