Quelle est la place de la femme en démocratie ?

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Le problème de la femme a toujours existé et chaque société a toujours cherché à le résoudre à sa manière, compte tenu de son niveau économique et son cheminement idéologique.
Souvent, on s’accorde à dire que les femmes représentent plus de la moitié de la population dans chaque entité, mais jamais ne leur a été accordé le pouvoir conséquent sur la place publique. Cette situation a perduré sans amélioration, en fonction des problèmes dont souffre la société, sur le plan économique particulièrement, aussi bien dans les pays capitalistes que dans les pays marxistes.
Dans ces pays d’Occident, il a été question des conflits entre les hommes et les femmes, la force des premiers entraînant les injustices à l’égard des autres ainsi que beaucoup de discrimination. La femme s’est toujours trouvée ainsi exploitée, comme dans les gisements des minerais.
Quoi qu’il en soit, à l’instar des civilisations orientales et africaines qui accordent à la femme une situation distinguée, le vingtième siècle a vu généralement la femme prendre la place qui lui revient, au point que l’on parle aujourd’hui de l’égalité et même de la parité entre les deux sexes… Toutefois, l’on doit reconnaître que la femme rencontre encore plusieurs problèmes et réclame plus de droits, surtout sur les lieux et dans les milieux de travail. Cette situation est à la base d’un comportement qui tend à voir la femme perdre de sa féminité si on n’y prend garde.
D’où la nécessité d’implanter et de vivre effectivement le Pouvoir par le Peuple afin de résoudre et même d’éradiquer tous ces problèmes qu’on soulève faussement et qui engendrent de la diversion autour de la femme. En effet, avec le Pouvoir par le Peuple, la Démocratie Véritable ou la Communautocratie, la femme, comme tout le monde, dans l’égalité des droits et la différence des devoirs, participe à la gestion de la communauté au sein de laquelle elle est appelée à vivre. Ici, on lui accorde la situation qui lui revient, relativement et conformément à ses capacités et à sa nature physique.
Autrement dit, toute société possède ses repères culturels dont on doit tenir compte lorsqu’on aborde le problème de la femme. Aucune société ne peut se poser ni être imposée en modèle dans ce domaine, qu’elle soit orientale, occidentale ou africaine. Les analyses, suggestions et solutions doivent demeurer conformes à l’héritage culturel de chaque société qui ne doit cependant pas s’« autarciser » ni se fermer aux autres. D’où le tri judicieux des éléments à prendre et à laisser par chacune, en toute liberté, dans l’espoir et conformément à ses espérances d’épanouissement, sans contrainte d’ailleurs.
Elément de la société, la femme évolue avec la société et son problème ne doit pas être traité en dehors des problèmes de la société. Bref, les spécificités culturelles de chaque société sont à prendre en ligne de compte lorsqu’on traite du problème de la femme.
En Afrique par exemple, l’on doit éviter qu’elle perde de sa féminité en gobant sans réflexion des slogans tels que « libération totale » ou « émancipation de la femme » ; car celle-ci n’a été l’esclave de personne en dehors du colonisateur qui l’a considérée et traitée moins qu’une chose, en objet. Elle était plutôt choyée dans nos sociétés traditionnelles et considérée, dans nos royaumes, comme première conseillère du Roi.
C’est cette philosophie que prône la Démocratie Véritable, la Démocratie Directe, le Pouvoir par le Peuple que nous aimons qualifier de « Communautocratie ». Ici, la femme est et doit être traitée sans discrimination aucune. Elle a droit à l’éducation et à l’instruction, elle enseigne, elle pratique du sport, elle pilote des avions, elle est bureaucratique, elle va aux champs ; bref, elle travaille… Toutefois, elle ne doit exercer que des fonctions conformes à sa nature. Et la législation doit être élaborée dans ce sens-là, être adéquate à la nature et éviter que la femme ne rencontre des barrières dans la jouissance de ses droits et qu’elle demeure libre de choisir elle-même le domaine qui l’intéresse.
Dans le même ordre d’idée, le choix du mari, l’âge de mariage, le droit de divorce, la responsabilité de contracter un mariage…sont autant d’avantages dont doit jouir la femme en Démocratie Véritable. Et même si elle choisit la polygamie, elle doit s’y épanouir et ne jamais être opprimée.
En d’autres termes, la femme, à l’instar de l’homme, jouit de tous les droits en Démocratie vraie : acquisition de l’instruction, du travail, etc. Comme un homme mûr donc, la femme mure choisit son job. Toutefois, cela ne doit pas l’empêcher de s’occuper de tâches domestiques ; car c’est elle qui demeure la mère de la nation, l’organisatrice du foyer, la gardienne des valeurs fondamentales et fondatrices de l’humanité.
La Démocratie véritable bannit l’instrumentalisation dont la femme demeure victime aujourd’hui, surtout dans la société occidentale. C’est bien de crier « genre », « parité » …Mais cette logique doit s’étendre à tous les domaines, à tous les secteurs de la vie plutôt que de se révéler n’être qu’une philosophie sélective… A titre illustratif, il n’est pas normal qu’une loi, comme en République Démocratique du Congo, puisse réserver 30% des postes au sein des institutions du pouvoir étatique à la femme pendant que la constitution dans ce pays, qui parle contradictoirement de la parité, interdit toute forme de discrimination entre citoyens.
Les 30% devraient être plutôt le fruit du travail abattu par les femmes et non un cadeau gracieusement offert. Si nous considérons que les femmes doivent avoir droit à 30% des postes, nous devons, au préalable, leur faire comprendre et les amener, dans ce pouvoir particratique, à créer, à être également responsables des partis politiques à concurrence de 30% et de se battre aux élections, au même titre que les hommes : car, en général, du moins jusqu’à ce jour, les femmes s’intéressent très peu aux activités dites politiques et leur présence comme membres actifs dans des partis politiques reste insignifiante. Elles sont quelque peu visibles dans les partis au pouvoir par espoir des dividendes financiers à en tirer.
Bref, les femmes, parlant et exigeant la parité, ne doivent pas réclamer des postes seulement au Parlement, au Gouvernement (et au Portefeuille), mais dans tous les secteurs et domaines de la vie, à savoir l’enseignement, la recherche scientifique, le sport, la musique, la Fonction Publique, l’armée, les mines… et ce, par mérite et non comme cadeau. Elles ne doivent pas se montrer mendiantes dans ces domaines, mais travailler et parvenir, par des efforts déployés, aux résultats escomptés, rêvés. Leur donner des postes à travers la loi sans effort de leur part, c’est les infantiliser, les instrumentaliser et les disposer à la manipulation.
Si nous pouvons nous résumer, nous dirons que le problème de la femme demeure complexe à analyser. Dans la société à Démocratie Véritable, la femme n’est pas à considérer follement comme la « libérée totale » d’autres cieux où elle est en perte de féminité. Elle n’est pas non plus l’esclave qu’on enferme dans les croyances mythico-religieuses. Elle jouit de l’égalité des droits avec son frère masculin, mais ne doit pas être soumise aux mêmes devoirs que lui (aller en guerre quand elle attend famille ; descendre travailler dans les mines comme le font quotidiennement les hommes…Ici, on devrait également parler et réclamer les 30%). C’est vrai que hommes, femmes, enfants, handicapés, producteurs, agriculteurs, travailleurs, chômeurs… nous demeurons égaux en tant que membres de l’humanité, sommes et devons être égaux devant la loi, devant le droit. Il s’agit de l’égalité liée à la liberté même, un acquis naturel. Toutefois, nous ne pouvons pas être égaux en tout. Même sur le plan naturel, nous ne sommes jamais égaux. Les hommes naissent plus nombreux que les femmes – 512 garçons pour 488 filles – mais la surmortalité masculine demeure supérieure à celle de la femme. Jamais donc n’existe l’égalité même en nombre. Pourquoi parler alors de la parité ? Ce n’est rien d’autre que falsifier la réalité et fausser la nature !
Il est vrai qu’au nom de la liberté tout être humain doit acquérir la connaissance lui permettant d’exercer l’activité qui lui convient. Cependant, les capacités physiques et mentales ne sont pas identiques chez tous les hommes. Tout le monde ne peut pas posséder les mêmes aptitudes. D’où la différenciation des tâches et des devoirs. Parler des devoirs égaux relèverait de la dictature pour exploiter davantage, notamment sur le plan économique, les autres à l’accumulation égoïste des richesses.
Voilà pourquoi en Démocratie Véritable, en Communautocratie, le slogan à scander et à appliquer, en tenant compte des réalités de chaque pays, reste : « Egaux devant le droit et Différents devant le devoir ». D’où cet interdit à intérioriser : « ne jamais obliger quelqu’un à faire ce qui ne lui convient pas. Ce serait entamer sa liberté ».
Sur le plan politique, nous avons tous le droit de prendre part aux activités et travaux de notre Congrès ou Assemblée Populaire de Base et de ne participer aux activités des Gouvernements locaux ou Comités Populaires qu’en fonction de nos capacités sur base de la désignation par le Congrès, hommes ou femmes.
Sur le plan économique, soit qu’on travaille pour soi (femme ou homme), soit qu’on s’associe pour travailler ensemble. On doit accomplir le même devoir global, celui d’édifier la nation et d’en assurer le développement, chacun selon ses capacités et son secteur d’activité. Autrement dit, c’est la manière dont on doit contribuer qui diffère en fonction des capacités individuelles, toujours différentes les unes des autres.
Sur le plan socio-culturel, nous avons les droits de nous abriter, de nous nourrir, de nous déplacer et d’accéder à tout ce qui est culturel. Mais, chacun le fait selon ses préférences, voulant se déplacer par véhicule ou par moto, mangeant du riz ou du manioc, s’abritant dans une maison à un ou à deux niveaux, en tôles, en tuiles ou en chaumes …
Somme toute, le combat à mener par le « genre » doit être celui de l’épanouissement de tous et de chacun sans discrimination au lieu de poursuivre le vent de l’égalité qui n’est possible ni sur le plan naturel ni sur le plan social. Nous sommes appelés à nous compléter les uns et les autres sans préjugé ni complexe. Différents et complémentaires, tel est notre lot.
Grâce à cette complémentarité, notre combat doit consister à fournir sans cesse des efforts pour la création et l’émergence de la Nouvelle Société à mettre sur pied pour l’épanouissement des peuples. Cette Nouvelle Société doit être fondée sur le Pouvoir par le Peuple, la Démocratie Directe ou la Véritable Démocratie à l’étape actuelle de l’évolution de l’Humanité, hommes et femmes devant jouer correctement, dans l’égalité des droits et non des devoirs, leurs partitions.
Tel est l’appel que nous lançons aux uns et aux autres en cette date mémorable du 8 mars !

Kinshasa, 06 mars 2023
Urbain-Daniel Tshisungu Tshis
Analyste Indépendant.

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