Au lendemain des massacres de plus de 100 civils dans la localité Babila-bakaiku, en secteur de Béni- Mbau, territoire de Beni, au Nord-Kivu, la société civile décréte trois journées sans activités dès ce lundi 28 juillet jusqu’au mercredi 30 juillet 2024 en mémoire de toutes les victimes.
Cette décision ressort d’une réunion tenue ce vendredi 26 juillet 2024 à oicha, par la société civile et ses composantes, après analyse de la situation sécuritaire qui prévaut ce dernier temps dans la localité Babila-bakaiku, où la majorité de victimes de dernière attaque ont été exécutées par les terroristes ADF/ MTM.
Isaac- Kavalami, président de la société civile d’oïcha soutient que, toutes les activités seront complètement suspendues durant ces trois jours.
Il indique seulement que cette décision vise à susciter dans le chef des habitants et d’interpeller la conscience des autorités, l’esprit d’avoir un œil sur la situation sécuritaire dans cette partie du territoire, afin de prendre des mesures nécessaires pour mettre fin à l’activisme de l’ADF
“Oui, nous avons convoqué une réunion urgente avec les différentes couches de la population. C’était après les incidents dû à l’insécurité grandissante causée par les présumés ADF. Le côté Ouest de la commune d’oïcha, est sérieusement frappé par les tueries des civils et d’autres portés disparus. Dans deux jours, nous avons enregistré 30 corps de civils massacrés par les ADF. C’est pourquoi aujourd’hui, nous avons échangé avec les composantes de la société civile d’oïcha, au terme de la rencontre, il est décidé de décréter trois journées sans activités, partant de lundi 28, jusqu’au 30 juillet prochain, sur l’ensemble de la commune d’oïcha”, indique t-il.
Cependant, la société a également plaidé pour le remplacement de tous les militaires qui ont longtemps servi dans la zone, par des nouvelles unités qui vont aider la communauté pour leur protection. Toutefois, révèle notre source, qu’au cours de cette rencontre, les jeunes volontaires résistants appelés wazalendo, ont été demandés de passer au bureau de la société civile d’Oïcha pour leur enregistrement en vue d’appuyer les FARDC dans les opérations contre l’ADF.
Alain Wayire/ Béni