Après un bref séjour médical à Bruxelles, capitale du Royaume de Belgique, où il a été pris en charge pour son hernie discale dont il a souffert, le Président de la République, Félix Tshisekedi Tshilombo a annoncé son retour très prochainement au pays pour poursuivre son travail dans la gouvernance du pays. C’était au cours d’une interview accordée aux confrères de la radio Top Congo FM dans l’enceinte de l’ambassade de la République démocratique du Congo en Belgique.
De son état de santé à la crise au sein de son parti politique l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps) en passant par la situation sécuritaire, la justice congolaise et ses relations avec l’opposition, toutes ces questions ont été abordées au cours de cette interview.
D’entrée de jeu, Félix Tshisekedi a rassuré la population congolaise qu’il se porte très bien tout en l’appelant au calme. Voilà pourquoi il va rentrer au pays incessamment et se rendre à Kisangani où il était attendu dernièrement pour la commémoration du Genocost et l’inauguration de l’aéroport international de Bangoka et de la centrale hydroélectrique pour alimenter la ville de Kisangani et ses environs en énergie électrique.
Son état de santé ne lui a pas permis d’être au rendez-vous. Concernant la main qu’il a tendue à l’opposition pour lutter ensemble contre les antivaleurs qui gangrènent le pays dont la corruption, Felix Tshisekedi n’a pas ménagé certains leaders de l’opposition qui ont carrément rejeté sa main tendue. C’est le cas de Joseph Kabila qui selon Félix Tshisekedi prépare une insurrection au pays en étant derrière l’Alliance Fleuve Congo de Corneille Nangaa. Ceci après avoir boycotté le processus électoral de 2023. Il n’a pas aussi manqué de condamner l’attitude de Martin Fayulu qui n’a jamais reconnu les résultats des scrutins de 2018 et 2023. Il en est de même de Moïse Katumbi qu’il n’a pas épargné dans ses critiques. Par contre, il a félicité Denis Mukwege et Adolphe Muzito pour des observations objectives et constructives sur la gouvernance du pays.
Au sujet de la situation sécuritaire dans la partie Est du pays, le chef de l’Etat a réitéré son refus de s’engager dans un quelconque dialogue avec le Rwanda. Au lieu de dialoguer avec son homologue Rwandais, Félix Tshisekedi a préféré parler avec lui pour lui poser la question sur ce qui justifie sa présence en République démocratique du Congo. La question de crise de leadership qui secoue son parti politique l’Union pour la démocratie et le progrès social n’a pas été éludée. Selon le Président de la République qui s’est référé à celui qu’il qualifie son mentor, à savoir Étienne Tshisekedi, son père biologique, il s’agit « de la vitalité politique ». Tout en la relativisant, il a déclaré que ça prendra fin un jour. Toutefois, il ne veut pas que ça devienne comme ce qui se passe à la Force du progrès qu’il condamne fermement.
RSK