Moses Aduku (Edo Queens) : “La Ligue des Champions Féminine de la CAF sera difficile”

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Moses Aduku, l’entraineur des Edo Queens s’est entretenu avec CAFOnline.com. Après avoir guidé les Bayelsa Queens à la médaille de bronze en 2022, le Nigérian ambitionne grand pour cette édition. Pour le tacticien, il est crucial de considérer toutes les équipes avec sérieux.

Dans le contexte de l’enthousiasme croissant autour de la Ligue des Champions Féminine de la CAF, CAFOnline.com a eu l’occasion d’interviewer Moses Aduku, l’entraîneur de l’équipe nigériane des Edo Queens, qui se prépare à prendre part à cette compétition.

Après leur remarquable victoire au tournoi UFOA B, qui leur a garanti une participation à cette compétition prestigieuse, Moses Aduku partage ses réflexions sur le parcours de l’équipe, ses ambitions et l’évolution du football féminin en Afrique.

Dans cet entretien avec le tacticien nigérian, l’engagement de l’équipe est mis en lumière alors qu’elle se prépare à représenter le Nigeria à la Ligue des Champions Féminine de la CAF. Les Edo Queens visent non seulement la participation, mais également à laisser leur marque dans ce tournoi prestigieux en mettant tout en œuvre pour décrocher le titre.

CAFOnline.com : Quelle a été la difficulté de décrocher la victoire lors du tournoi de l’ UFOA B en Côte d’Ivoire, qui vous a ouvert les portes de la Ligue des Champions Féminine de la CAF ?

Moses Aduku : C’était une compétition incroyable. Pour notre première participation, nous y sommes allés avec la détermination de ne pas être seulement des concurrents, mais aussi de voir si nous pouvions gagner. Chaque match ressemblait à une finale de coupe.

Mes joueuses se trouvaient dans une forme optimale. Nous avons traité chaque rencontre comme essentielle. Nous avons commencé par une victoire de 1-0 contre le Niger, suivie d’une victoire de 3-0 contre le Ghana. Par la suite, nous avons affronté le Burkina Faso, que nous avons battu 1-0. Ce succès n’est pas uniquement dû à notre victoire, mais aussi à la prise de conscience de l’importance de notre présence en Côte d’Ivoire. Nous avons exploité nos chances et avons su vaincre l’équipe hôte en demi-finale avec un score de 2-1, avant de triompher en finale contre l’équipe du Bénin avec un score de 3-0.

Le parcours n’a pas été simple, pourtant le dévouement a porté ses fruits. Mes joueuses étaient disposées à fournir des efforts. Nous avons organisé des sessions d’entraînement intensives et des matchs amicaux pour former notre équipe. Bien que cela ait été ardu, nous sommes fiers de représenter l’Afrique de l’Ouest.

Désormais, que vous êtes qualifiés, quelles aspirations avez-vous pour la Ligue des Champions Féminine ?

À ce stade, il est impensable de partir les mains vides. Nos préparatifs ont commencé le jour de notre qualification. Nous exprimons notre gratitude au gouvernement de l’État d’Edo pour les ressources qu’il nous a fournies, nous permettant de passer d’un entraînement régulier à un cadre plus approprié pour la Ligue des Champions Féminine. Cela promet d’être un défi, mais tout comme lors de notre succès à l’UFOA B, nous comptons aborder chaque match avec sérieux pour ramener le trophée chez nous.

Quelles joueuses des Edo Queens devraient susciter l’intérêt de l’Afrique entière pendant cette Ligue des Champions Féminine ?

Pour moi, je pense que notre force réside dans l’équipe dans son ensemble plutôt que de se concentrer sur des joueurs individuels. Les fans devraient surveiller l’ensemble de notre équipe.

À votre avis, quelles actions l’Afrique devrait-elle poursuivre pour renforcer le développement du football féminin sur le continent ?

Je suis convaincu que la Ligue des Champions Féminine de la CAF doit rester au sommet des priorités. Avant son instauration, les joueuses se retrouvaient sans véritable objectif après la fin de leurs ligues nationales. Désormais, grâce à la Ligue des Champions, il y a un intérêt considérable à remporter des titres, puisque toutes souhaitent se produire sur la scène continentale.

Il serait avantageux d’augmenter le nombre d’équipes engagées. En ce moment, nous comptons huit équipes, et porter ce chiffre à douze constituerait une amélioration significative. De plus, nous devons veiller à ce que nos équipes fassent preuve de discipline sur le terrain, en respectant notre formation tant lorsque nous avons le ballon que lorsque nous le perdons, tout en minimisant les fautes inutiles. Garder cette discipline, tout en ayant une mentalité offensive, est essentiel pour notre avancement.

Le Nigeria possède un riche héritage dans le football féminin en Afrique, suscitant ainsi de grandes attentes. Ressentez-vous, vous et votre équipe, cette pression ?

Il est indéniable que tous les participants de la Ligue des Champions devront faire face à la pression, et pas uniquement notre équipe. Bien que nous soyons parmi les meilleures équipes de football africain, il faut garder à l’esprit que les matchs durent 90 minutes et que la préparation est cruciale. Je remercie le gouvernement de l’État d’Edo pour avoir facilité notre préparation approfondie. Les attentes sont élevées, étant donné que nous n’avons jamais obtenu ce titre auparavant, mais nous sommes déterminés à surmonter toute pression en nous concentrant sur notre stratégie et en l’appliquant correctement.

Les Edo Queens peuvent-elles faire mieux que les précédentes équipes nigérianes dans la Ligue des Champions Féminine de la CAF ?

Il est possible d’apprendre des leçons des performances antérieures de nos représentants. Par exemple, les Bayelsa Queens, qui ont atteint les demi-finales, ont montré de bonnes performances, mais n’ont pas su tirer parti de certaines occasions cruciales. Nous souhaitons capitaliser sur ces enseignements pour mieux saisir nos opportunités à l’avenir.

Quelles aspirations personnelles espérez-vous concrétiser lors de ce tournoi continental ?

Notre objectif ultime est de remporter le trophée. C’est ce que nous souhaitons ardemment. Nous sommes conscients que cela ne sera pas une mince affaire, mais nous restons focalisés sur un match à la fois.

De quelle manière la participation à la Ligue des Champions influencera-t-elle votre parcours professionnel ?

Il s’agit d’une plateforme de grande importance, incarnant le plus haut niveau de rivalité entre clubs africains, ce qui ajoutera certainement de la valeur à mon CV. Par conséquent, il est primordial que chacun d’entre nous, même les joueuses, s’investisse pleinement.

Que pensez-vous du niveau du football féminin en Afrique ?

Le football féminin en Afrique connaît une croissance impressionnante. Désormais, aucune équipe n’est à prendre à la légère.

Quel est votre message à l’attention des fans des Edo Queens et des supporters nigérians ?

J’invite nos fans à prier pour nous et à attendre de grandes performances de l’équipe.

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