C’est ce que pense M. Patrick Muyaya, ministre de la Communication et Médias, qui affirme qu’il est illusoire de penser que nous aurions des élections parfaites à 1000%, au regard notamment de l’attitude de l’opposition vis-à-vis de la CENI. Et de poursuivre : c’est bien qu’ils veulent le dialogue mais nous, nous voulons le dialogue avec le peuple congolais. Le porte-parole du Gouvernement a fait observer que toutes les étapes du processus électoral ont été tenues à la grande satisfaction de tout le monde. Il se dit curieux de lire leurs programmes et de les entendre parler sur leurs offres que de s’acharner sur la Commission électorale nationale indépendante, dont certains ont des membres dedans.
« Réformes engagées dans le secteur de l’industrie : bilan et perspectives », c’est le thème général retenu par M. Patrick Muyaya, ministre de la Communication et Médias, lors d’un briefing presse auquel il avait convié son collègue de l’Industrie, Julien Paluku. A l’occasion, la presse a voulu avoir la réaction du Gouvernement par rapport au communiqué publié par six (6) candidats présidents de la République : Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Denis Mukwege, Franck Diongo, Marie-Josée Ifoku et Seth Kikuni, qui se sont inquiétés de « l’opacité » dans le processus de financement des élections. Ils ont aussi prôné le dialogue.
Dans sa réplique, Patrick Muyaya s’est étonné du fait qu’il y a quelques mois qu’on nous avait balancé la question de la ‘’congolité’’. « On nous a accusés de tous les noms. Je le disais ici, le premier agent de marketing de l’initiative de ‘’congolité’’, c’était Olivier Kamitatu. Que de préjugés ! Jusqu’à penser que le Gouvernement, le président de la République, … utiliseraient la justice pour bloquer la candidature de certains. C’était de l’agitation à gauche à droite, des procès d’intention et des préjugés. Les choses ne se sont pas passées comme ils pensaient », explique Patrick Muyaya.
Et de souligner que les gens ne se rendent pas compte que le Congo est en train de se consolider d’avantage. « Je suis le premier à dire que les amis de l’opposition doivent quitter la périphérie pour venir challenger notre stratégie industrielle avec les Zones spéciales économiques réparties dans les territoires, tout ce que nous faisons dans le cadre de l’industrie du cobalt, de la chaine de valeur qui va attirer plusieurs pays africains », dit-il, avant de soutenir que c’est cela le débat de fond.
Patrick Muyaya poursuit en disant qu’une chose était de dire : écoutez, le processus n’est pas transparent, on va exclure les candidats, ce n’est pas inclusif, mais lorsque les faits donnent raison à la CENI, il faut qu’il y ait une certaine honnêteté de dire qu’on s’est trompé d’analyse. Comme beaucoup vont se tromper encore dans les analyses qui suivront. Rien d’étonnant !
Le porte-parole du Gouvernement a comme impression que l’opposition prépare mieux la contestation que les élections. Il faut d’abord situer la question de l’organisation des élections dans un contexte évolutif, parce que nous étions en 2006 aux premières élections plurielles, nous sommes en 2023, ça fait 17 ans.
« Nous avons presque atteint l’âge de la maturité. Il ne faut pas oublier que les élections, on les organise dans un pays grand comme le nôtre, avec des problèmes d’infrastructures, etc. N’oubliez pas que le processus devient encore beaucoup plus complexe lorsque vous avez presque 100.000 candidats qui doivent voter le même jour. Toutes ces choses sont connues de ces opposants. Donc c’est illusoire de penser que nous aurons des élections parfaites à 1.000% au regard notamment de leur attitude vis-à-vis de la CENI », affirme-t-il.
Le seul dialogue, c’est avec le peuple
A la demande des candidats présidents de la République par rapport au dialogue, Patrick Muyaya souligne que c’est bien qu’ils veulent le dialogue mais nous, nous voulons le dialogue avec le peuple congolais. C’est bien qu’ils s’approchent de la CENI, parce que la CENI est là y compris pour les opposants et pour tous les Congolais. Mais faire des fuites avant, parler de tricherie, parler de ceci, des difficultés qui sont inhérentes à un processus électoral complexe dans un pays comme le nôtre, ne doivent pas être expliquées à des candidats présidents de la République, car ils sont censées le savoir.
Au sujet de l’excuse sur le financement, Patrick Muyaya a précisé que c’est tout le débat qu’il y a depuis le début du processus électoral. Mais observez avec nous que toutes les étapes du processus électoral ont été tenues. « Donc le conseil à nos amis de l’opposition, c’est de lire ce que nous faisons, parce que pendant le moment de la campagne électorale, le peuple doit les challenger. Je pense que vous les médias, vous leur poserait des questions : quelle est votre stratégie dans les secteurs de l’Industrie, de la Santé, de l’Education, de la diplomatie ?
Et de soutenir que vous verrez qu’ils n’ont que des incantations comme réponses. « Nous nous sommes dans le possible, mais eux sont dans l’impossible ! Et moi je suis curieux de lire leurs programmes et de les entendre parler sur leurs offres que de s’acharner sur la Commission électorale nationale indépendante, dont certains ont des membres dedans. J’espère que le moment venu, ils verront la CENI qui pourra leur donner des réponses et nous, Gouvernement, en ce qui concerne le financement, la sécurité, c’est un choix que nous avons fait. Et cela pour tenir le rendez-vous du 20 décembre et le seul dialogue, ça sera avec le peuple congolais », martèle-t-il.
JMNK