L’Association des Médias d’Information en Ligne de la République Démocratique du Congo (MILRDC), que dirige le journaliste Israël Mutala dit avoir appris avec stupéfaction et incompréhension que le ministre de la Défense nationale et Anciens combattants, Gilbert Kabanda, a porté plainte contre le journaliste Stanys Bujakera au motif fallacieux qu’il a répandu de “faux bruits” par un de ses tweets informatifs du 5 mars 2023.
MILRDC dénonce et condamne la plainte du ministre de la Défense Gilbert Kabanda à l’Auditorat militaire contre le journaliste Stanys Bujakera. Et face à cette situation, les Médias d’information en ligne dénoncent vigoureusement et condamne fermement cette tentative du ministre de la Défense Nationale de vouloir intimider et museler un journaliste professionnel.
Tout en apportant son soutien et sa solidarité à Stanys Bujakera. Car n’ayant commis aucune faute professionnelle ou déontologique dans l’exercice de son métier, MILRDC pense que les propos du ministre de la Défense tels que repris dans le tweet du journaliste, n’ont été ni altérés ni dénaturés. Au contraire, ils ont été repris fidèlement d’après le compte-rendu du gouvernement duquel le journaliste a puisé son information.
« Parce que la liberté de la presse est sacrée, MILRDC appelle tous les journalistes, toutes les associations professionnelles de la presse, ainsi que toutes les personnes attachées au respect de la Constitution et aux valeurs démocratiques, à se mobiliser pour faire échec à ce qui apparaît comme une tentative d’instrumentalisation de la justice militaire pour faire taire des journalistes », indique un communiqué de MILRDC, qui constate avec regret que l’action du ministre de la Défense contre le journaliste tend à ternir davantage l’image du gouvernement dans un contexte sécuritaire particulier et à quelques mois de la tenue des élections. Cette plainte inopportune sape les efforts du gouvernement sur la promotion de la liberté de la presse et est en contradiction avec le vœu exprimé par le président de la République en marge des états généraux de la communication et des médias.
C’est ainsi que le président de MILRDC Asbl, Israël Mutala rappelle aux autorités politico-judiciaires nationales en général et au ministre de la défense en particulier que la liberté de presse est un droit constitutionnel. A ce titre, il doit être défendu et promu, et non brimé.