Incapable d’afficher les listes électorales fabriquées dans les officines de l’Union Sacrée, la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) vient d’avouer son inaptitude. Elle viole la loi électorale en improvisant un dispositif tout à fait inattendu pour la consultation des listes des électeurs congolais (Communiqué de presse n°050/CENI/2023).
La CASE rappelle que la CENI ne dispose pas d’une liste électorale fiable et qu’elle se contente de quelques fragments d’électeurs collectés manuellement dans la plus grande opacité. Plusieurs congolais ne se retrouvent pas sur ces listes torsadées. Les observateurs nationaux et internationaux ont toujours demandé d’évaluer cet outil de gestion des élections sans jamais l’obtenir. Les audits sollicités ou planifiés n’ont jamais été acceptés par crainte de voir la vérité de l’incompétence technique éclater au grand jour.
La CASE s’étonne de constater que les acteurs politiques respectés se soient dédits en souscrivant à un processus électoral bancal, irraisonné et susceptible de nuire à la démocratie.
L’attitude irresponsable du gouvernement congolais qui pousse à la tenue bouleversante des élections, le comportement cascadeur de la CENI qui joue un rôle tortueux dans ce processus et le forcing politique assumé à travers les déclarations du Président Félix Tshisekedi offrent un décor sulfureux au processus électoral. Ce processus sera drôlement maléfique.