Nairobi au Kenya est au centre de l’attention particulière des autorités congolaises qui ne comprennent pas comment ce pays, du reste membre de la Communauté des pays de l’Afrique de l’Est comme la Rdc, peut se permettre d’abriter des manifestations subversives contre le pays de Félix Tshisekedi? La dernière activité en date, c’est la création de l’Alliance Fleuve Congo initiée par l’ex-président de la CENI Corneille Nangaa, et regroupant même des mouvements rebelles à l’instar des terroristes du M23 représentés par Bertrand Bisimwa. Kinshasa qui veut en avoir le cœur net a rappelé pour consultation son ambassadeur basé à Nairobi et a convoqué pour explication l’ambassadeur Kenyan basé à Kinshasa.
C’est la presse congolaise qui a sollicité une réaction du porte-parole du Gouvernement et ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, au cours d’un Briefing Presse du 15 décembre 2023 organisée dans la salle de la Presse de la RTNC1. Pour le ministre, cette déclaration de Corneille Nangaa n’a rien de surprenant, et rappelle avoir dit que les opposants se préparaient à la contestation qu’aux élections. « À quelques jours des élections, on veut faire peur aux Congolais, pour qu’ils ne puissent pas exercer leur devoir civique », dit-il.
Et d’ajouter que Nangaa devrait avoir honte, parce qu’il a été à la tête de la Ceni, institutions chargée de consolider la démocratie. « On peut être critique de ce qui se passe dans son pays, mais à franchir le camp d’un mouvement armé, ce n’est rien comprendre. Il aurait été plus vaillant de le faire au Congo. Ils savent ce que seront les résultats des élections qu’ils veulent préparer la population à la contestation », affirme-t-il.
Muyaya poursuit en disant : c’est une forme de lâcheté et il aurait dû être vaillant. « Je voudrais que Katumbi s’exprime publiquement sur cette question. Nangaa a souhaité la bienvenue à Katumbi lorsqu’il a foulé le sol du Grand Kivu et Bertrand Bisimwa n’a pas manqué de souhaiter toutes les bonnes choses à Katumbi. Et pas plus tard qu’il y a quelques jours, Nangaa ne s’est pas gêné de s’afficher avec les terroristes », souligne-t-il.
C’est ici que le porte-parole du Gouvernement a révélé que Salomon Kalonda a été arrêté parce qu’il avait des liens directs avec le Rwanda. C’est ainsi qu’il y a besoin pour Moïse Katumbi de se désolidariser de Corneille Nangaa et ainsi démontrer aux yeux du monde qu’il n’a rien à voir avec la déstabilisation de la Rdc. Et ce, parce qu’il y a des sérieuses présomptions qu’ils travaillent en synergie contre la République.
Muyaya martèle pour dire que le processus peut avoir des imperfections, mais vous ne pouvez pas créer un mouvement politico-militaire pour s’attaquer à votre propre pays. « Les Congolais sont assez morts. Est-ce que c’est de cette manière-là que l’on peut jouer le rôle de sauveur ? C’est un comportement antipatriotique et Moïse Katumbi et les autres doivent dénoncer, car il est hors de question de faire couler le sang pour prétendre sauver la population congolaise ».
De l’avis de Patrick Muyaya, le Kenya doit des explications à la Rdc. Sinon, comment est-ce possible qu’il peut abriter sur son sol des activités subversives ? Et pourtant dans l’Est du pays, il y a un cessez-le-feu qui a été prolongé d’une semaine. Au moment où nous voulons régler le problème des millions des Congolais qui ne vont pas voter le 20 décembre 2023, il y a quelqu’un qui pense créer un mouvement pour tuer encore les Congolais.
Et pourtant, la Rdc a tout fait pour déjouer le plan macabre des ennemis de la Rdc. Tous les candidats présidents de la République ont été confirmés tant par la CENI que par la Cour constitutionnelle, pendant qu’ils avaient imaginé le chaos au cas où une candidature était rejetée.
En plus durant trois semaines, la campagne électorale s’est bien déroulée, à l’exception de Mbanza-Ngungu où quelques Congolais sont morts. On n’a pas eu autant de morts comme annoncé par certains prophètes de malheur. « N’ayez pas peur pour aller voter le 20 décembre 2023. Qu’on ne vous intimide pas. Seule la Ceni est habilité à proclamer les résultats. C’est le Congo qui va gagner et notre démocratie consolidée. Comme gouvernement, nous allons nous assurer que la volonté du Congolais est protégée. Vous devez faire le choix qui doit avancer notre pays », termine-t-il.