Allons-y seulement !

image_printIMPRIMER

Le décor politique est bien planté par les artistes politiciens de tout bord. Qui ne voient que leurs intérêts en lieu et place de ceux de la Communauté nationale composée essentiellement de sous-fifres. Ça c’est dans leur imaginaire!

Alors que le Pays est à un pas de 100 jours que le régime au pouvoir va totaliser, donc trois mois après la prestation de serment du Chef de l’Etat, président de la République, Antoine-Félix Tshisekedi, réveillés par leurs démons, ces artistes politiciens ne veulent pas voir les choses avancer. Par leurs stratégies et stratagèmes diaboliques et par leurs vertus sans référence à la Constitution et aux Lois du Pays, ils ont verrouillé le décor. Tout est quasiment bloqué et est ostentoirement manipulé à leur guise. Le pays stagne par leur volonté. La surchauffe se compte partout. Le désarroi se lit déjà. Certains espoirs suscités lors de l’avénèment du nouveau régime d’après les élections de décembre 2023, commencent à s’effriter. La Plèbe boude. La rue bourdonne; l’opinion s’interroge sur le contenu de ses tripes, du ventre de ses enfants; de l’avenir de sa jeunesse ; du social de ses nombreux cousins et du développement tant vanté sous peu de son pays, la République Démocratique du Congo …

Si hier, les discours de ces artistes comédiens politiciens avaient mis du baume dans le cœur de leur électorat, aujourd’hui, ce même électorat les maudit déjà. Pour avoir pris, il nous semble, le Chef de l’Etat en otage afin de faire stagner le processus, sa vision et son discours de campagne pour leurs profits.

L’electorat maudit encore ces artistes comédiens politiciens pour avoir bloqué la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement, Judith Suminwa Tuluka, qui s’était donné 7 jours de consultations en vue de former son équipe gouvernementale, chargée de relever les défis. Malheureusement, à la faveur de la comédie de ces artistes politiciens, elle est à sa deuxième semaines, recevant “ Monsieur Tout le Monde” qui dit avoir droit autour de la table de “ Judith”.

L’electorat maudit encore tous ceux qui ont une part de responsabilités dans le gouvernement sortant. Qui par leurs faits et gestes et actes, créent délibérément la surchauffe et la surcharge sur le marché des biens et services. Ceux-là qui pourtant expédient les affaires courantes, mais qui continuent à orienter le pays vers l’abime en détournant les deniers publics, en prenant des décisions impopulaires dans le seul but de s’attiter de la sympathie et du soutien auprès de leurs alliés politiques et économiques. Ils sont encore là, à la fois: ministres, députés nationaux, autorités morales des partis politiques, œil et oreille “ du Chef ”. Ils ne veulent rater aucune occasion à rappeler à l’opinion nationale et internationale que sans eux, rien ne peut marcher en RDC. En privé, lorsqu’ils sont autour du festin, ils disent: “nous y sommes, nous y restons”.

L’électorat maudit enfin sa propre conscience. Pour avoir cru aux discours mielleux, aux griveleries et aux comédies, il s’en souviendra longtemps. Aussi longtemps qu’il fera partie de la Nation congolaise.

La comédie de ceux pour qu’il a placé ses jetons dans les urnes ayant atteint des limites, il ne sait pas par où commencer pour plaider sa cause. Il ne sait plus où peut surgir le miracle. Pas celui de Canaan pour transformer son fleuve Congo en vin et ses pierres de Kinsuka en pain. Mais le miracle d’un changement radical. D’un changement qui mettrait fin à sa misère ; aux détournements des deniers publics, au triomphalisme de sa classe politique.

Excédé, abattu par une misère qui ne fait que s’accentuer, multipliant jeûnes et prières pour l’avenir du pays, l’electorat est à bout de souffle. C’est pourquoi, du fond de sa case en chaumes, du reste pas éclairée, il crie vers l’opulence, vers la compradore, vers ceux qui ont eu ses voix mais qui se sont retournés contre lui; il crie; il crie d’une voix lente, à peine audible aux hauts perchés dans des buildings et bâtisses affichant un standing fou et de rêve : allons y seulement.”

Willy Kilapi

Suivez nous:
Pin Share

Lequotidien

Related Posts

Présidentielle en Algérie: Entre ironie et sarcasme, un échec annoncé 

Dans le Muppets show politique made in Algeria, Atmane Mazouz, président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), ne mâche pas ses mots pour décrire un climat de crise que même les plus grands dramaturges n’auraient su mieux écrire….

LIRE LA SUITE

Appel à la modération

Lorsque l’agora, le lieu de dialogue est déserté, l’arène, l’instance de la violence, risque de se remplir. Ceci, en vertus d’une règle d’une simplicité radical, la nature a horreur du vide. Ainsi, pour éviter les excès de l’absence totale de dialogue,…

LIRE LA SUITE

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

RSS
Copy link