Il est impératif qu’après quatre cycles de procéder à un examen critique et responsable des forces et faiblesses de la loi organique particulièrement en ce qui concerne la nomination des membres, la composition et le fonctionnement des organes de la CENI. Pour le cadre opérationnel, au-delà des autres thèmes des termes de références, Denis Kadima invite à examiner l’impact potentiel du numérique dans la transmission rapide et sécurisée des résultats au regard de la tension qu’occasionnent souvent, depuis les précédents cycles, les centres locaux de compilation des résultats.
Le Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Denis Kadima, dans son mot d’ouverture et d’orientation stratégique de l’Atelier d’évaluation à mi-parcours du processus électoral 2021-2024 qui se déroule pendant deux jours à l’Hôtel Platinum, a relevé que l’équipe qu’il dirige a immédiatement engagé un vaste chantier de reformes pour moderniser l’institution et renforcer sa crédibilité.
Soulignant qu’il était donc temps de procéder à une évaluation d’étape sans complaisance, afin de permettre d’identifier les faiblesses, les atouts, les défis et consolider les acquis.
C’est pourquoi, a indiqué le numéro un de la Centrale électorale, à travers cet atelier, l’occasion est offerte aux membres de l’assemblée plénière, cadres et agents de la CENI de s’impliquer pour élaborer des recommandations conséquentes, en vue d’améliorer le cadre légal, opérationnel et la gouvernance électorale dans son ensemble.
« Dès sa prise de fonction en octobre 2021, notre équipe s’est engagée à améliorer son image de marque auprès de l’opinion publique à travers le concept ‘’rebranding’’. Cette ambition a été traduite par l’élaboration d’un Plan stratégique s’articulant autour de cinq axes : la création d’une nouvelle image de la CENI, l’élaboration de la qualité de nos services, le renforcement des relations avec les parties prenantes pour une plus grande confiance, la promotion de l’inclusion et l’assurance de la pérennité de l’institution », a déclaré Denis Kadima.
Avant d’affirmer que « pour la première fois depuis la première élection présidentielle de 2006, la plus grande mission d’observation citoyenne des élections n’a pas contredit les résultats de la Présidentielle publiés par la CENI dans l’après-midi du 31 décembre 2023, sous la lumière du jour et dans une atmosphère de paix, comme promis dans plusieurs de mes déclarations publiques. Nous avons également progressé dans la prise en compte de la dimension genre favorisant une participation accrue des femmes. Ce qui témoigne de l’ouverture de notre système électoral ».
Denis Kadima a souligné la nécessité de prendre en compte les défis persistants, entre autres les diverses contraintes liées à l’organisation des joutes électorales et les incidents découlant des violences enregistrées lors des scrutins combinés du 20 décembre 2023.
Pour un système électoral qui renforce la crédibilité
Le Président de la CENI a effleuré la question du vote des Congolais résidant à l’étranger dont le taux de participation est resté faible, qui mérite également une attention particulière. Non sans avoir rappelé que le système électoral demeurant incompris de notre population, il y a donc lieu d’envisager un autre qui pourra renforcer la crédibilité et la confiance des électeurs et de différentes parties prenantes.
Il a également mis en avant la question du genre et inclusion qui mérite une attention particulière des participants lors de présentes assises au regard de récentes évolutions de la réforme de l’article 13 de la loi électorale ayant proposé l’exemption des listes ayant aligné les candidatures à plus de 50% des femmes.
« Les récentes incitations proposées dans la loi électorale n’ayant pas donné les résultats escomptés, nous devons réfléchir à d’autres mécanismes pour renforcer la parité et l’inclusion », a-t-il préconisé.
A la suite du Président Denis Kadima, le Directeur de cabinet adjoint en charge des questions juridiques, Dav Banza, a procédé à la présentation de la méthodologie devant guider les travaux, faisant la répartition des tâches dans les six sous-commissions thématiques qui seront constituées. Avant que le Directeur juridique, Eddy Kisile, ne fasse la lecture des attributions de différentes composantes de ces sous-commissions pour la répartition des tâches dévolues à chacune d’elles.