C’est vrai que la non-homologation du stade des martyrs fait mal. Mais au-delà de ce fait, nous avons mené une mini-enquête et avons fait des observations concernant ce stade. Il y a d’abord une évidence. Les toilettes sont sales mais pourquoi ? A l’époque, il y avait 119 agents pour la maintenance. Aujourd’hui, ils sont moins de 30 personnes. Ensuite, il y a manque ou carence d’outillage de travail (balais et produits). En 3è lieu, les états de besoin du personnel ne sont pas dégagés ou libérés. Ils travaillent avec les moyens de bord. En 4è lieu, on alloue une prime de 100 $ après 3 mois à chaque membre du personnel. Avec ça, comment voulez-vous que le personnel soit motivé ? En 5è lieu, on peut rétorquer qu’il s’agit d’un personnel de l’état avec matricule. Mais ces derniers ne sont pas mécanisés au nombre de plus ou moins 120 personnes. Et ici, l’ancien comité de gestion libéré régulièrement et le travail se faisait bien. En 6è lieu, un cas typique qui s’est passé le dimanche 12 février 2023. A 16h00, le ministre des sports avait réunion avec ses collaborateurs pour chercher des voies et moyens pour résoudre la situation de ce stade. Mais curieusement, le gestionnaire du stade Papy Kibens lui, a choisi de livrer un match de loisirs avec ses proches. En termes clairs, le personnel du stade des martyrs est insuffisant et mal rémunéré. Aujourd’hui, ils se prennent en charge pour les soins médicaux alors qu’à l’époque ils étaient pris en charge. Prenons le cas de la maintenance. Le stade des martyrs compte 94 toilettes x 3. Certaines sont bouchées, d’autres ont été retapées. Si on ne donne pas des moyens, comment entretenir toutes ces toilettes ?
Antoine Bolia