Le jugement des journalistes français, Eric Laurent et Catherine Graciet, accusés d’avoir voulu faire un « chantage au Roi Mohammed VI », a été prononcé ce mardi 14 mars à Paris. Les deux journalistes ont écopé d’un an de prison avec sursis et 10.000 euros d’amende.
Ils ont ainsi été reconnus coupables d’avoir tenté de faire chanter le Roi du Maroc en 2015 en réclamant de l’argent en contrepartie de la non-publication d’un livre à charge contre le Royaume. Auteurs en 2012 de l’ouvrage « Le roi prédateur » sur le Roi Mohammed VI, Eric Laurent et Catherine Graciet, avaient signé un contrat avec Le Seuil pour un second tome sur le même sujet.
Les avocats des deux journalistes ont immédiatement fait appel de cette condamnation. Eric Laurent, 76 ans, et Catherine Graciet, 48 ans, ont toujours contesté avoir formulé une quelconque menace. Toutefois, ils ont reconnu avoir commis une « erreur déontologique » en acceptant une proposition d’arrangement financier émanant de Rabat.
Les deux journalistes sont jugés depuis janvier à Paris pour avoir voulu obtenir 2 millions d’euros en 2015 en menaçant de publier un livre à charge contre le Roi Mohammed VI, selon l’accusation.
Des enregistrements, deux enveloppes contenant 40.000 euros en liquide et des contrats signés avec un émissaire marocain après une plainte en France, constituent la base de ce dossier dans lequel Catherine Graciet se dit « victime d’un traquenard ».
De son côté, Eric Laurent, ancien journaliste pour Radio France et au magazine Le Figaro, et auteur de plusieurs livres, a reconnu avoir commis une « erreur morale » en acceptant d’être impliqué dans cette affaire.
Selon le tribunal, Eric Laurent et Catherine Graciet ont eu une « démarche commune » et ils ont exercé une « pression » sur l’émissaire en parlant, entre autres, d’un livre.