Dans un communiqué pour distribution immédiate à la presse datée du 5 février 2024, l’ambassade porte à la connaissance du public que « Les États-Unis demeurent résolus à travailler avec leurs partenaires régionaux pour mettre un terme à l’escalade de la violence dans l’Est de la République démocratique du Congo. Nous avons fermement appelé tous les groupes armés non-étatiques, y compris le M23 sanctionnés par les États-Unis, à cesser les hostilités et à déposer les armes. Nous appelons à nouveau le Rwanda à cesser de soutenir le M23 et à immédiatement retirer les forces armées rwandaises du territoire congolais, étant donné que leur appui à ce groupe armé n’a servi qu’à déstabiliser davantage l’est de la RDC. Les États-Unis soulignent depuis longtemps qu’il est primordial que tous les Etats respectent la souveraineté et l’intégrité de chacun. Toute affirmation contraire est fausse ».
Bien que dans ce communiqué sans équivoque des États-Unis, l’oncle Sam ait officiellement renouvelé son appel au M23 de « cesser les hostilités et à déposer les armes », la violence dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) s’intensifie et le Rwanda continue ouvertement de renforcer les rangs de l’unité spéciale de son armée, le M23/RDF. Ignorant outrageusement les appels des USA qui appellent le Rwanda à mettre fin à son soutien au groupe rebelle M23 et à retirer immédiatement ses Forces armées rwandaises du territoire congolais. Le Rwanda demeure donc le principal instigateur de l’agression dans la région.
Blinken préconise la réconciliation avec les groupes armés…
Le communiqué de l’Ambassade américaine en RDC est rendu public après que le secrétaire d’État américain Anthony Blinken ait tenu à Nairobi le 4 février 2024, des entretiens avec l’ancien président kenyan Uhuru Kenyatta, pour discuter du conflit persistant dans la partie orientale de la RDC et souligner l’importance du processus de Nairobi et de l’appui des leaders régionaux pour résoudre la crise. Le Secrétaire d’Etat américain de souligner que « le dialogue et la coopération régionale étaient cruciaux pour ouvrir la voie à la réconciliation avec les groupes armés ».
Ce que Kinshasa rejette catégoriquement et la position congolaise est connue : « Pas de dialogue avec les terroristes du M23, soutenus par le Rwanda ». Toutefois, l’unité spéciale de l’armée rwandaise, M23/RDF, contrôle encore une partie de la province du Nord-Kivu ».
Lors de la cérémonie d’échanges de vœux avec les diplomates accrédités en RDC, Tshisekedi a rappelé “le caractère non négociable de la souveraineté” face aux aspirations du M23 et a déclaré qu’aucun compromis ne serait accepté tant que le groupe occuperait une portion du territoire congolais, affirmant que les Forces Armées de la RDC (FARDC) resteraient engagées jusqu’à leur éradication complète.
M23/RDF occupent toujours Bunagana depuis 600 jours
Ce lundi 5 février 2024, les combats continuent de faire rage dans les villages du territoire de Masisi, proches de Goma. Les FARDC s’emploient à déloger les M23 et une bombe a été llarguée par les terroristes du M23 soutenus par le Rwanda, sur la ville de Goma.
Ces terroristes occupent plusieurs localités du Nord-Kivu et s’approchent des localités voisines de la ville de Goma et la cité de Bunagana, à la frontière entre la RDC et l’Ouganda, première victime de l’ agression est toujours sous occupation rwandaise depuis 600 jours. Ce lundi, les affrontements entre l’armée régulière contre les M23/RDF se poursuivaient sur plusieurs lignes de front au Nord-Kivu.
Après cette occupation d’environs deux ans maintenant, les axes Goma-Rutshuru et depuis peu, Sake-Mweso, en passant par Kitshanga et Sake-Masisi/centre sont bloqués. Du côté de Mweso, toujours dans le territoire de Masisi, plusieurs sources confirment le bombardement, par l’armée, de plusieurs positions des agresseurs rwandais sous masques du M23/RDF.
De nouveaux combats ont été signalés, le week-end dernier, à 2 Km de Mweso centre et affrontements ont été signalés dans le territoire de Rutshuru, plus précisément à Bambo où les terroristes du M23/RDF ne cessent de recevoir du renfort en provenance du Rwanda et de l’Ouganda, selon plusieurs sources dans la zone.
Selon l’armée régulière, une bombe larguée par l’agresseur rwandais à partir de la colline de Kagano était tombée vendredi au quartier Mugunga, dans la ville de Goma. L’explosion a fait au moins deux blessés et endommagé des habitations.
FDLR, le cheval de Troie rwandais
Il y a 5 jours, le 1er février 2024 lors du National Prayer Breakfast à Washington, le Président rwandais Paul Kagame, dénonçant la haine tribale a affirmé que le Rwanda a « perdu 10% de sa population en trois mois en 1994 parce que le gouvernement de l’époque avait dit que la voie pour sauver le pays était de tuer tous les tutsis, jusqu’au dernier enfant ». Il apparait aujourd’hui que Kagame lui-même est sur cette voie de la haine du Hutu qu’il continu à massacrer pensant que « la voie pour sauver le ‘Tutsi’ du massacre d’un nouveau génocide serai de tuer tous les congolais du Kivu jusqu’au dernier enfant, indexés comme Hutus ou FDLR ».
Ainsi, de son côté, le Rwanda réclame une action contre des combattants hutus réfugiés en RDC et suspectés d’être liés aux auteurs du génocide rwandais qui a principalement visé les Tutsi il y a trente ans. Ce qui fait que le conflit dans l’est de la RDC s’accompagne de violences faites aux femmes et aux enfants jusqu’à éventrer des femmes enceintes », se plaint Kakule un habitant de Beni.
Le secrétaire d’Etat américaine Antony Blinken, en tournée en Afrique, a estimé jeudi que le moment était venu d’accentuer les efforts diplomatiques pour faire avancer la paix dans l’est de la République démocratique du Congo.
Willy Makumi Motosia