Les présidents Denis Sassou N’Guesso et Mohamed Bazoum ont décidé de créer un cadre juridique nécessaire à la dynamisation des relations entre le Congo et le Niger. Les deux chefs d’Etats l’ont déclaré à la presse, le 22 février à Brazzaville, au terme de leur entretien en tête-à-tête.
Devant la presse nationale et internationale, les deux chefs d’Etat ont déclaré avoir traité des questions bilatérales, mais aussi des sujets qui préoccupent les dirigeants du monde ces derniers moments, à l’instar de la Libye et des changements climatiques.
Se réjouissant de la qualité des échanges qu’il a eus avec son homologue congolais qu’il considère « comme un sage d’Afrique », le président Bazoum a affirmé que ses entretiens avec le président Denis Sassou N’Guesso ont débouché sur la conclusion que « nous pouvons faire beaucoup de choses entre nos deux pays et pour cela, nous avons décidé de créer le cadre juridique nécessaire ». Des instructions appropriés seront données pour la mise en place de ce cadre, a renchéri le chef de l’Etat nigérien.
Il a salué la volonté du président congolais qui pilote le comité de haut niveau de l’UA sur la crise Libyenne. La nomination de Monsieur Abdoulaye Bathily comme envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies en Libye facilitera la tâche du Comité de haut niveau de l’UA, parce qu’il entretient de bonnes relations avec le président Denis Sassou N’Guesso, a expliqué le président nigérien. Il s’est dit confiant et optimiste sur l’issue de la conférence de réconciliation des frères libyens. Pays frontalier de la Libye, le Niger est déterminé à accompagner l’UA, a-t-il poursuivi, avant d’ajouter que «l’Afrique doit apporter sa contribution pour que les choses s’améliorent en Libye. »
Mohamed Bazoum a, par ailleurs, jugé intéressante la proposition de Denis Sassou N’Guesso faite lors de la cop27 à Charm El Cheikh sur l’institution de la décennie mondiale d’afforestation.
Pour sa part, le président congolais, a déclaré que la visite du président du Niger, Mohamed Bazoum, à Brazzaville est le signe du renforcement de l’axe Brazzaville-Niger. Le Congo et le Niger ont établi leurs relations diplomatiques depuis des années 60, a rappelé Denis Sassou N’Guesso qui a précisé que le plus important est d’élaborer les accords de coopération par le biais des commissions mixtes.
Ces accords de coopération, a renchéri Denis Sassou N’Guesso, concernait plusieurs domaines. A l’époque, a-t-il rappelé, le Congo importait de la viande du Niger et du Tchad lorsque la défunte compagnie Air Afrique était encore opérationnelle. Pour lui, l’absence d’infrastructures de base est un obstacle majeur qui freine la coopération africaine. « L’Afrique n’a pas de routes, pas de chemins de fer, pas d’aéroports et, elle n’a pas d’électricité. On parle beaucoup du développement numérique mais tout cela ne peut pas avancer sans électricité », a-t-il insisté.
A noter que, c’est en fin d’après-midi que le président nigérien a quitté Brazzaville, après une intense pluie.
Par Roch Bouka/Correspondant du Journal l’Avenir au Congo Brazzaville