
Nommer Mme Gisèle Kayembe Fontaine, sa chargée des missions au cabinet, actrice de théâtre de profession pour diriger le Conseil d’Administration d’un établissement public chargé de promouvoir la classe moyenne congolaise, c’est la nouvelle stratégie du ministre de l’Industrie et Petites Moyennes Entreprises, Louis Watum Kabamba, en vue de concrétiser la vision du chef de l’Etat Félix Tshisekedi. Concrétiser ou saboter ? C’est la question que tout le monde se pose en analysant objectivement le comportement de ce membre du gouvernement.
Pour les spécialistes de la question, le mot sabotage de la vision du président de la République est bien à sa place ici, car cette nomination n’a rien à voir avec la promotion des classes moyennes, étant donné que la personne désignée n’a aucune expérience ni expertise dans le monde de l’entrepreneuriat. C’est une animatrice, qui a fait son temps à la Radio Okapi entre 2004 et 2010 avant d’aller apprendre le théâtre et la cinématographie et devenir par la suite une comédienne professionnelle.
À voir de près ce dossier, Il y a plutôt d’autres critères qui ont milité en faveur de sa nomination. Étant la chargée des missions personnelle du ministre, ce sont ses liens de coterie qui ont joué en faveur de la nomination de Gisèle Kayembe Fontaine pendant que le chef de l’Etat Félix Tshisekedi Tshilombo s’acharne à trouver les stratégies pour booster le monde de l’entrepreneuriat en vue de la création des millions d’emplois promis aux Congolais lors de son élection en 2023.
Même le site de la Radio Okapi où elle a commencé sa carrière professionnelle présente Gisèle Kayembe comme une comédienne. Il faut donc se poser la question de savoir comment le ministre qui prétend promouvoir la vision du président de la République sur les classes moyennes peut confier un établissement public aussi important comme celui-là à une personne inexperte dont le seul critère de recrutement à ce poste est le fait d’être très proche de lui ?
Pour plusieurs analystes, la nomination de Gisèle Kayembe comme la suspension précipitée du Directeur général de l’ANADEC ont pour seul dénominateur commun, la gourmandise du ministre Louis Watum déterminé à positionner les siens dans tous les services publics sous tutelles au mépris de la vision du chef de l’Etat, de la cohésion nationale et ainsi que des règles administratives.
Poussé par le même appétit glouton, le ministre Louis Watum Kabamba dont le parti politique est sans député et par voie de conséquence, n’a aucun poids politique pour avoir de grands postes dans l’administration publique ou à la tête des établissements sous tutelle, ambitionne désormais les autres grands services publics de son ministère qu’il considère comme un butin de guerre pour son parti mallette.
Il est important que sa hiérarchie, notamment la Primature puisse lever cette suspension qui n’honore pas la fonction d’Etat que le ministre de l’Industrie Louis Watum occupe, car il s’agit d’une mesure basée sur des faits politiques cachés.
Le Quotidien