Coopération Sino-Africaine : « De la Chine, l’Afrique n’a rien à craindre» (Prof Nkolo Foé du Cameroun)

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S’exprimant lors de l’ouverture du 6è forum sur la coopération des médias Sino-Africains et dialogue de haut niveau des think-tank Sino-Africains, le professeur Nkolo Foé, enseignant à la faculté des lettres de l’Université de Yaoundé 1, a rejeté d’un revers de la main, les velléités protectionnistes du monde occidental visant à empêcher l’essor des pays du Sud.

« Les récentes années ont été marquées par l’aggravation de la compétition et de la prédation à l’échelle globale, d’où la multiplication des bases et des alliances militaires pour contenir les puissances émergentes du Sud, la Chine en particulier. Les Etats-Unis ont imposé ces pratiques immorales, y compris à leurs propres partenaires de

l’Europe, comme l’illustre l’affaire Alstom » a fustigé ce scientifique.

La construction des infrastructures et le soutien de la Chine à l’industrialisation de l’Afrique ont-ils des visées cachées, de type néocolonialiste et impérialiste ?

 

Non, répond le professeur Nkolo Foé.

Se basant sur la réflexion du militant anti-impérialiste Samir Amin, il estime qu’en l’état actuel des choses, la Chine «  n’a pas les moyens d’un éventuel absurde alignement sur les

pratiques prédatrices de l’impérialisme (le pillage des ressources naturelles de la Planète), faute de puissance militaire analogue à celle des Etats-Unis, laquelle constitue en dernier ressort, la garantie du succès des projets impérialistes».

 

« Dans la construction de sa puissance, la Chine fut bien inspirée d’éviter une absurde course aux armements qui aurait complètement ruiné ses efforts de développement

des forces productives » dit-il.

 

Rebondissant sur la question infrastructurelle, ce scientifique pense que les nouvelles routes de la soie, conduisent progressivement la Chine et l’Afrique vers l’unité qui est le premier impératif de la lutte contre le néocolonialisme, tel que voulu par l’ancien président Ghanéen et l’un des Panafricanistes, Kwameh Nkrumah.

« Le président ghanéen (Kwameh Nkrumah) saisissait l’unité à deux niveaux essentiels, interne et externe. Le niveau interne à l’Afrique impliquait pour lui la nécessité d’un gouvernement unifié à l’échelle du continent. Cet objectif a été repris par l’Agenda 2063 de l’Union Africaine. Quant au niveau externe, il impliquait, selon lui, le renforcement de la solidarité afro-asiatique et de l’esprit de Bandung » a rappelé le professeur Nkolo Foé.

Il a, à cet effet, invité les think tanks sino-africains à soutenir coûte que coûte l’initiative de la route de la soie et surtout, défendre la vision universaliste de l’Initiative « la Ceinture et la Route », qui est selon lui, la colonne

vertébrale de la politique de modernisation du Sud global.

En vrai défenseur de la politique Chinoise vis-à-vis de ses partenaires du continent noir, le professeur Nkolo Foé affirme que l’Afrique n’a rien à craindre de la Chine. Elle devrait plutôt se sentir solidaire de ses efforts et des progrès de la puissance chinoise.

« Pour cela, elle doit s’habituer à penser en termes de puissance globale, et ainsi, rompre avec le pessimisme historique, car elle n’est pas condamnée à la marginalisation » rassure-t-il.

Derick Katola depuis Beijing (Pékin), capitale de la Chine

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