COP28 : L’Afrique et la Chine en tandem face au défi climatique

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Les pays africains affrontent avec responsabilité la réalité du changement climatique, bien qu’ils soient confrontés à des priorités comme le développement des infrastructures et l’industrialisation. Les sécheresses, les inondations et l’avancée du désert sont des manifestations patentes du changement climatique sur le continent. De ce fait, les pays africains multiplient les initiatives pour atténuer les effets des bouleversements climatiques. Partout sur le continent, l’adaptation au changement climatique se vérifie à travers des objectifs de mise en place de systèmes modernes à faible émission de carbone, abordables et propres. Un pays comme le Kenya, récemment frappé par le phénomène El-niño, prévoit d’atteindre un approvisionnement en énergie 100 % propre en 2030. Ce qui l’aide à réduire ses émissions de carbone de 32 % d’ici 2030. De son côté, le Maroc a mis sur une part d’énergie renouvelable de plus de 52 % d’ici 2025. À ce titre, son industrie de l’énergie solaire sera en mesure de réduire les émissions de carbone de plus de 760 mille tonnes par an. L’Égypte s’inscrit dans la même dynamique par le biais de l’Initiative pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans les pays en développement, le lancement d’une stratégie nationale sur le changement climatique pour 2050 et l’émission de la première obligation verte souveraine dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. D’autres pays, comme le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso et le Niger investissent également, de manière conséquente, dans le développement de l’énergie solaire.

L’atténuation des effets des menaces climatiques se traduit aussi par un renforcement de la coopération avec un partenaire comme la Chine, qui se distingue, ces dernières années, à travers le développement de haute qualité, qui prend appui sur la préservation de l’environnement et une promotion importante des énergies renouvelables.

À l’occasion de la 28e édition de la conférence des parties (COP28) de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) du 30 novembre au 12 décembre 2023, à Dubaï aux Émirats arabes unis, il sied de rappeler la volonté commune de l’Afrique et de la Chine d’œuvrer, de manière étroite, pour un développement vert. À travers la Vision 2035 de la Coopération Chine-Afrique, les deux parties ont clairement défini les voies et moyens appropriés pour lutter efficacement contre les ravages du changement climatique. Ainsi, selon la Vision 2035 de la coopération Chine-Afrique, les deux parties œuvrent ensemble dans la surveillance météorologique, la prévention et la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles, la valorisation des ressources en eau, la prévention et la lutte contre la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse. En tant que nouvelle source de croissance, elles se sont engagées à promouvoir aussi l’économie bleue à travers la valorisation et le recyclage des ressources maritimes, la protection de l’écosystème océanique et l’exploitation rationnelle et raisonnable des ressources côtières et halieutiques. Au regard de son expérience dans la réduction des effets du bouleversement climatique, la Chine se positionne aux côtés de l’Afrique comme un solide partenaire pour faire du développement vert une réalité.

Parer impérativement à l’urgence climatique

La Chine soutient l’Afrique dans la protection de l’environnement, la préservation de biodiversité et la construction d’une grande muraille verte afin de renforcer ses capacités d’adaptation au changement climatique. La coopération énergétique s’oriente également vers des formes plus propres et de bas carbone. Elle se concrétise par un appui de la Chine à l’Afrique en vue d’augmenter la proportion des énergies propres, notamment les énergies hydraulique et nucléaire et celles renouvelables comme le solaire, l’éolienne, thermique. Par exemple, lors du premier sommet africain sur le climat qui s’est tenu à Nairobi, au Kenya du 4 au 6 septembre 2023, sur le thème “Promouvoir le développement vert et le financement climatique en Afrique et dans le monde”, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à accompagner l’Afrique dans le développement vert. Le ministre chinois de l’Écologie et de l’Environnement, Huang Runqiu, qui a participé au sommet, a rappelé que son pays a soutenu la mise en œuvre du programme de la “Grande Muraille verte” et signé des mémorandums d’accord sur la coopération en matière de changement climatique avec 15 pays africains. Toute chose qui a permis de réaliser de grandes avancées dans la coopération sino-africaine en matière de changement climatique.

Sur le long terme, la Chine entend élaborer et mettre en œuvre un projet de coopération Sud-Sud sur le changement climatique, appelé “Ceinture lumineuse africaine”. Ce projet se fixe comme objectif d’aider les pays africains à développer et à utiliser les ressources en énergie solaire, de contribuer à résoudre le problème des difficultés de consommation d’électricité et d’aider à réaliser un développement vert et à faible émission de carbone. En attendant que les pays développés s’acquittent de leur “dette écologique” vis-à-vis de ceux en développement qui subissent les affres du dérèglement climatique, la Chine et l’Afrique ont fait le pari d’une solidarité agissante. La COP28 pourrait raffermir dans une certaine mesure les liens entre les pays en développement pour une action plus éclatante contre le changement climatique. Vivement que les déclarations d’intentions des pays développés se traduisent en des actes concrets afin de parer impérativement à l’urgence climatique.

(Note de l’éditeur : Cet article reflète le point de vue de l’auteur Karim Badolo et pas nécessairement celui de CGTN.)

 

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