Lundi, le président angolais Joao Lourenço, médiateur de l’Union africaine dans la crise de l’Est de la Rdc a reçu à Luanda le président rwandais et, selon les autorités angolaises, une rencontre entre Paul Kagame et Félix Tshisekedi pourrait avoir lieu prochainement.
En réaction à cette nouvelle, l’ambassadeur André Alain Atundu Liongo, membre de l’union sacrée de la nation a d’abord rendu hommage aux efforts inlassables du président Lourenço pour que la paix survienne entre le Rwanda et le Congo.
« La nouvelle de cette information n’est pas une bonne nouvelle en soi, parce que pour qu’une rencontre éventuelle entre le président Tshisekedi et Kagame ait un sens et une consistance pour les populations congolaises, il faudrait deux conditions », dit-il.
La première, il ne doit pas s’agir d’une négociation entre le président Tshisekedi et Kagame sur les conditions de retrait des troupes rwandaises et les conditions d’intégration du M23 dans les institutions politiques et dans l’armée. La 2ème condition, il faudrait que cette rencontre ne soit qu’un dialogue de coexistence pacifique entre les deux pays impliquant le retrait sans condition d’un pays dans le territoire de l’autre ; impliquant pour la Rdc le dédommagement de nos morts suite à cette intrusions de l’armée congolaise.
Ensuite, le dédommagement des richesses qui ont transité par le Rwanda ainsi frauduleusement. Pour lui, c’est dans ces conditions que la rencontre de Luanda pourrait être une bonne nouvelle et permettre aux Congolais d’envisager des rapports harmonieux avec le Rwanda.
Sinon, prévient-il, cette rencontre risque de donner une mauvaise perception à la population congolaise, à savoir la faiblesse du Congo par rapport au Rwanda, ensuite la maniabilité du Congo par rapport à la communauté internationale. Il faudrait éviter, parce que ce message pourrait être non porteur de mauvaises conséquences et n’apporterait dans tous les cas que la paix entre les deux pays et la population.
Le quotidien