Le Président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui est arrivé ce dimanche soir à Genève en Suisse pour une visite de travail, participe depuis lundi 27 février 2023 à la 52ème Session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies. Le Chef de l’État congolais a fait le point sur les avancées notables en matière de respect des droits de l’homme enregistrées en RDC depuis 4 ans tout en rappeler les dégâts humanitaires causées par l’agression injuste du Rwanda sous masque de M23, à l’Est du pays, sur les populations congolaises.
Lors de ce sommet de haut niveau, Félix Tshisekedi Tshisekedi a prononcé un discours solennel devant l’assemblée du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Intervenant à la 52e session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève en Suisse, le Chef de l’Etat congolais a, comme la ligne diplomatique actuelle de la RDC l’exige dans la guerre contre le Rwanda déguisé en M23, accusé son voisin de galvauder toutes les initiatives menées pour la restauration de la paix et de l’autorité de l’Etat dans la partie orientale de son pays.
Le fils d’Etienne Tshisekedi, sans langue de bois, a dénoncé en haute et intelligible voix que ” Les autorités rwandaises ont ressuscité le mouvement terroriste du M23, défait en 2013 pourtant par nos forces armées avec l’appui des troupes internationales de la Monusco, pour agresser la République démocratique du Congo et bloquer le processus de paix de Nairobi dans le but inavoué de poursuivre le pillage des ressources naturelles de la RDC et de placer sous l’imperium rwandais, une partie de son territoire national, le Nord-Kivu en l’occurrence ”, a déclaré haut Tshisekedi lors de ces assises.
Il sied de noter que le Président Tshisekedi aura également des entretiens bilatéraux avec des hautes personnalités du système des Nations Unies présentes à Genève durant cette semaine, dont le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Le chef commandant suprême des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC.
Le numéro Un congolais, Félix Tshisekedi, a démenti, devant le Conseil des droits de l’homme et de l’ONU, les « mensonges » du Rwanda selon lesquels, les officiers de l’armée congolaise seraient en collaboration avec les miliciens rwandais des FDLR.
Dans une interview accordée mercredi à The EastAfrican dans la capitale rwandaise Kigali, le président Kagame a déclaré que le gouvernement de la RDC avait armé les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), un groupe rebelle actif dans l’est de la RDC, avec des armes modernes”.
Cette allégation a été rejetée par Félix Tshisekedi à Genève en ces termes : « C’est ici le lieu de dissiper toute équivoque et de porter un démenti cinglant aux allégations fallacieuses des dirigeants rwandais, qui invoquent à qui veulent les entendre, d’une part, la prétendue collaboration entre officiers de l’armée congolaise et commandants des FDLR », a démenti le président congolais.
Le Commandant suprême des FARDC et de la Police nationale congolaise de poursuivre, “j’ai changé le leadership de l’armée depuis plusieurs mois, et d’autre part, le discours de la haine tribale contre les populations dites rwandophones, qui seraient persécutées ou pire encore, menacées de génocide en RDC, et cela pour justifier leurs crimes dans mon pays et obtenir la mansuétude de certains pays”.
Ainsi donc, Félix Tshisekedi a recommandé à toute personne qui en aurait encore le doute, de lire le rapport du groupe d’experts de l’ONU sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, « rapport de septembre 2022, distribué par le Conseil de sécurité et celui lui déposé en janvier dernier, pour se rendre à l’évidence de la présence des forces de défense rwandaises au Nord-Kivu et de leur soutien au M23 ».
Le magistrat suprême a rassuré l’opinion internationale que la RDC attend impatiemment ces discussions auxquels seront associés du côté congolais, les notabilités coutumières des communautés concernées, afin de régler définitivement les problèmes soulevés et de réaliser une réconciliation vraie et durable entre ces communautés.
Willy Makumi Motosia