Dans un ultime briefing: L’impossible demande de Muyaya à Ambongo

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Le Cardinal Fridolin Ambongo doit-il clarifier ses propos tenus à la Pâque comme le lui demande le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya ? Et au cas où il ne clarifiait pas ses propos, quelle peut être la conséquence ? Telles sont les questions que se posent les Kinois, après la sortie médiatique du Cardinal Fridolin Ambongo le jour de Pâque. Lors d’un briefing organisé conjointement ce mercredi avec ses collègues de l’Environnement et développement durable, ainsi que de la Santé, le porte-parole du Gouvernement, réagissant à une question de la presse, a fustigé les propos du prélat catholique.

« Les propos tenus par le Cardinal le jour de Pâques sont extrêmement graves. Surtout qu’ils viennent d’un chef religieux de son acabit. Quelles que soient les raisons, on ne peut soutenir des Congolais qui prennent des armes pour tuer leurs frères, sœurs, pères, mères et enfants. Ses mots peuvent être compris comme un encouragement, un soutien moral à ceux qui prennent cette voie alors que nous voulons sortir de ce cycle de violences… », avait réagit le Porte parole du Gouvernement et ministre de la Communication et des Médias, d’un ton monté.

Muyaya a rappelé à qui voulait l’entendre comment le RCD/Goma avait joué à l’époque le même rôle et de se demander, où sont aujourd’hui  les Ruberwa, Nyamugabo, etc. ? Et de soutenir que le contexte a changé et qu’à ce jour, il s’agit d’une agression. « Aujourd’hui, on parle de 16 milliards de budget! C’est quoi le message que le Cardinal veut donner. Nous devons faire attention aux mots dans le contexte qui est nôtre », avait il insisté.

A cet effet, Patrick Muyaya estime qu’il faut lever toute équivoque entre les frustrations politiques et le fait de prendre les armes. « Jeter de l’opprobre sur l’armée, c’est très dangereux », avait-il. C’était avant de demander à tout le monde de se ranger derrière le chef de l’État, car il s’agit d’une guerre d’agression dont les rapports sont venus de l’ONU. Il serait mieux que si ces propos ont été mal perçus de les clarifier.

Comme pour dire que dans ce contexte, il n’est pas du tout aisé pour un Cardinal d’expliciter ses propos. Et ce, en tenant compte de la jurisprudence en la matière. « Que les médiocres dégagent », citation que le Cardinal Monsengwo Pasinya n’a jamais explicitée, en dépit du contexte de l’époque. Et donc, cette demande du ministre risquera d’attendre longtemps, pour que l’ordinaire de Kinshasa explicite son homélie.

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