Le député national honoraire Zacharie Badiengila, leader du mouvement politico-religieux, Bundu dia Mayala, mieux connu sous le nom de ‘Ne Muanda Nsemi’, a tiré sa révérence ce mercredi 18 septembre 2023 à Kinshasa, en République démocratique du Congo, à l’âge de 77 ans à la suite d’une longue maladie. Le député national honoraire était souffrant et hospitalisé dans un établissement médical de la place. De son vrai nom Zacharie Badiengila, Ne Mwanda Nsemi était une personnalité politique et auteur congolais. Né en 1946 à Luozi, un territoire de la province du Kongo Central, il est connu pour être le chef de file du mouvement politico-religieux Bundu dia Kongo . Chimiste de formation, Ne Muanda Nsemi’ revendiquait l’héritage spirituel de Simon Kimbangu à ses débuts. Il créa son organisation culturelle en 1969 qui deviendra officiellement mouvement politique en 1986. Auteur de plusieurs ouvrages, notamment en Kikongo, dont l’un Mvutu kua PSV qui veut dire « réponse à la PSV » car accusé de traduire sans autorisation expresse les textes des enseignements de la PSV afin de les enseigner à ses adeptes.
Né en 1946 à Luozi dans le Kongo Central et mort le 18 octobre 2023 à Kinshasa, de son vrai nom Zacharie Badiengila, Ne Mwanda Nsemi, ce nom prophétique signifie « l’esprit créateur » en kikongo. Il .était le Chef spirituel de Bundu dia Kongo. Bien qu’étant leader d’un mouvement culturel et religieux, le chef de file du mouvement politico-religieux Bundu dia Kongo était une personnalité politique et initiateur du parti politique Bundu dia mayala.
Scientifique de formation, Zacharie Badiengila était un chimiste sorti de l’Université de Kinshasa, Faculté des Sciences au département de la Chimie. S’il se considérait au début, sur le plan spirituel, comme héritier de Simon Kimbangu, sur le plan politique Zacharie Badiengila se définit comme étant de la lignée politique de Joseph Kasa-Vubu. Autonomiste et partisan de la reconstitution du Royaume Kongo du XVe siècle balkanisé à Berlin en 1885 etb trepartie entre le Portugal, (Angola), la France (ongo Brazza) et- la Belgique (Kongo central).
Il est auteurs plusieurs ouvrages notamment en kikongo dont l’un Mvutu kua PSV qui veut dire « réponse à la PSV » car accusé de traduire sans autorisation expresse les textes des enseignements de la PSV afin de les enseigner à ses adeptes. Pour mieux transmettre se pensées, il s’entoura des quatre secrétaires maitrisant langue Kongo pour traduire ses écrits en Français, Lingala, Swahili et Tshiluba.
C’est particulièrement lors des législatives de 2006 qu’il fait parler de lui en traitant Joseph Kabila de ‘Rwandais’ qui veut accaparer la RDC. Son mouvement s’agrandit ensuite pour faire face aux enjeux politiques, déclenchant ainsi les émeutes du Bas-Congo de février 2007, qui sont actuellement les motifs des motifs des ennuis judiciaires de l’ancien Inspecteur général de la Police John Numbi actuellement en exil.
Il sera arrêté le 3 mars 2017 à la suite d’un autre affrontement qui se déclencha durant plusieurs jours devant sa résidence à Kinshasa et qui se terminera par son arrestation et son incarcération à la prison de Makala . Son évasion spectaculaire de la prison, grâce au soutien de ses miliciens qui vont ouvrir un ‘feu mystique’ au centre pénitencier de Makala, ajoute encore du mystérieux dans son personnage.
Pendant un très long moment, on sera sans nouvelle de lui, se passant quelquefois pour mort mais réapparaît en 2019 sous Félix Tshisekedi dans l’espoir d’une amnistie par le canal de Joseph Olenghankoy.
Fini par rouvrir une autre attaque en mars 2020 mais également dans différentes villes de la province du Kongo central ce qui le reconduit au mois d’avril en prison et admis au centre neuro-psychopathologique de Kinshasa. Après certains députés aient plaidé en sa faveur il sera libéré après des longues négociations, reconnaissant Félix Tshikedi comme l’élu. Finalement, à 77ans, le mercredi 18 septembre 2023, Ne Mwanda Nsemi quitte la terre des hommes.
Willy Makumi Motosia