Après avoir lu le tweet (post) du Professeur Faustin Luanga, ancien candidat de la République Démocratique du Congo, du reste, avec le soutien du Chef de l’État S.E Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour les (deux) postes de Secrétaire Général de la Zone de libre-échange africaine (Zlecaf) et de Secrétaire Exécutif de la Communauté de développement de l’Afrique australe (Southern African Development Community, SADC), estimant que notre pays “semble avoir perdu l’art de la négociation”, allusion faite à la démarche du gouvernement auprès des Nations Unies sur les impératifs de paix et de sécurité dans l’Est de la RDC, et le départ de la MONUSCO, il y a lieu d’interroger sa bonne foi.
L’examen des propositions formulées par le gouvernement congolais, du reste claires et cohérentes pour un travail préliminaire prenant en compte l’accompagnement du processus électoral en cours, indique que le retrait accéléré et progressif de cette force onusienne, pour lequel le Gouvernement a demandé au Conseil de Sécurité des Nations Unies que le Comité conjoint RDC-MONUSCO élabore un programme détaillé, n’est nullement question de tout arrêter en un temps. Il ne s’agit pas non plus pour notre pays de divorcer d’avec l’ONU. Le Premier diplomate du pays, le Président de la République s’est montré pragmatique à ce sujet dans son discours à la 78e session de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Par ailleurs, en revenant sur l’intervention du Vice-Premier Ministre, Ministre des Affaires Étrangères et Francophonie au Conseil de sécurité des Nations Unies, jeudi dernier, tout esprit lucide notera que les efforts consentis par la RDC n’ont pas ignoré les P5, ni le Groupe africain du Conseil de sécurité.
Les différentes prises de position des membres du Conseil de sécurité et l’évolution des positions des principaux acteurs internationaux sur le plan diplomatique indiquent que la RDC participe à la solution pour la sécurité et la paix sur son territoire et dans les Grands Lacs.
À ce sujet et à titre d’illustration, comment interpréter autrement les sanctions prises par le Gouvernement américain contre le Rwanda pour son soutien au M23, par la France contre certains dirigeants de ce groupe, les multiples appels de la communauté internationale à la cessation de ce soutien des dirigeants rwandais aux mêmes terroristes du M23, le déploiement de la Force de la Communauté d’Afrique de l’Est dans le grand Kivu, que comme une réussite incontestable de la diplomatie intelligente, fine et dynamique de notre Gouvernement, conduite sous la haute Autorité du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, par le Vice-Premier Ministre, Ministre des Affaires Étrangères et de la Francophonie, Christophe Lutundula Apala Pen’Apala, diplomatie qui a convaincu les puissances occidentales, jadis parraines du Rwanda et de Monsieur Kagame à leur tourner le dos et même à les sanctionner?
Les congolais ne pourront non plus oublier les efforts diplomatiques, consentis par notre gouvernement, pour obtenir la levée de la mesure de notification de toute vente d’armes ou d’aide militaire à la RDC, obtenue en 2022, après plus de 20 ans d’embargo de l’ONU sur notre pays. Chaque pas marqué vers la restauration de la sécurité et la paix en RDC et dans la région compte. Parcours méritant respect, de tout congolais, sauf si on est animé de mauvaise foi.
Monsieur le Professeur d’Université, l’intellectuel et le scientifique que vous êtes doit se distinguer par sa rigueur, son objectivité, son sens de la mesure et sa modestie.
Alain Tshibanda Ngoy
Alain Tshibanda Ngoy
Porte-parole du Ministère des Affaires Étrangères et Francophonie de la République Démocratique du Congo