Dossier Primera Rdc: Muyaya, Kazadi et Wameso livrent toute la vérité

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« Dossier Primera Rdc : enjeux, retombées et perspectives du partenariat stratégique émirati-congolais dans le secteur de l’or artisanal et des 3T», c’est le thème principal qui a été abordé par le Briefing Presse de ce lundi 28 août 2023 en la salle de Presse RTNC1. Pour ce rendez-vous, M. Patrick Muyaya Katembwe, ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du Gouvernement a voulu taire toutes les mauvaises langues au sujet du dossier Primera Rdc. Pour ce faire, il a jeté son dévolu sur le ministre des Finances, Nicolas Kazadi-Kadima Nzuji et sur le Directeur de Cabinet adjoint du Président de la République chargé des questions économiques et financières, André Wameso.
Dans son mot introductif, Nicolas Kazadi a expliqué que primera Rdc est une stratégie de très haut niveau à la fois pour récupérer notre souveraineté économique, mais aussi pour lutter contre un des éléments qui explique la perpétuation des conflits armés dans l’Est de la Rdc. En effet, depuis près de 30 ans, dit-il, nous sommes l’objet d’un conflit intimement lié à l’exploitation des ressources naturelles. Une situation dénoncée du reste par un rapport de l’Onu qui souligne que le Rwanda soutien les rebelles du M23 à travers les opérations dans l’Est.
Ce rapport a mis en lumière le rôle du Rwanda dans l’exploitation illégale des ressources naturelles qui sont acheminées dans ce pays pour être vendus. Il démontre par exemple que le Coltan est dissimulé dans les pirogues…et traverse vers le Rwanda. « Ce rapport de l’Onu comprend beaucoup d’éléments de preuve et révèle l’étendue de la fraude. Le rapport parle également de la zone de Rubaya qui fournit 15% des approvisionnements mondial en Coltan », révèle le rapport, qui ajoute que ce rapport étaye des preuves et des aveux de certains investisseurs.
Pour Félix-Antoine Tshisekedi, les réponses à cette situation de conflit prennent plusieurs formes. Sur le plan de la coopération, note le ministre Nicolas Kazadi, nous avons signé des accords avec le Rwanda, pour l’exploitation commune des minerais. Cet accord n’a pas eu de suite, parce que le Rwanda a tourné le dos. Nous sommes entrés dans une autre étape où nous devons récupérer notre souveraineté. C’est depuis 2019 que les Emirats Arabes Unis se sont rapprochés de nous, pour engager une discussion en vue de l’exploitation de l’or, car première destination de l’or en Afrique.
Dans un contexte où notre fiscalité n’est pas compétitive, le Rwanda en a profité. C’est ainsi que nous avons demandé que soit revue à la baisse le taux d’imposition à l’exportation. Malheureusement, la loi qui a été publiée a maintenu le taux de 1.5%, alors qu’on avait décidé qu’il soit à 0.5%. Primera nous a donné un certain nombre d’éléments et que le 0.5% n’était pas incitatif pour attirer les investisseurs. Entre ce taux de 0.5% et les frais bancaires, l’avantage était toujours du côté rwandais. Nous avons convenu de ramener de 0,5% à 0,25%.
Selon Nicolas Kazadi, il y a un certain avocat député qui a dénoncé une certaine exclusivité. Ce contrat prévoit la signature d’un décret qui est clair et qui ne prévoit pas d’exclusivité. Il prévoit la création d’un centre de commercialisation et d’exploitation. C’est ça récupérer notre souveraineté. Je ne sais pas d’où vient la polémique !
« Notre pays a trop longtemps était victime des mafias diverses. Ce qui est mal, les enfants du pays continuent à jouer ce jeu au détriment de l’intérêt fondamental de notre pays », dit-il, avant de trancher qu’il ne peut pas parler tantôt, en tant qu’avocat des sociétés incriminées et député national.
Récupérer la souveraineté
Le Directeur de Cabinet adjoint du Président de la République chargé des questions économiques et financières, André Wameso a précisé quelques points. Au sujet des 45% parts de la Rdc, il dit que ce sont des dividendes qui reviendront à la Rdc. Il y a un avantage en baissant la fiscalité et le fait d’être en partenariat. « Je me réjouis de ce qui arrive et espère que ça permettra à la Rdc de prendre à bras-le-corps le débat par rapport à notre société », dit-il, avant d’ajouter que ce qui nous arrive depuis 30 ans est lié au fait que lors de la Conférence nationale souveraine (CNS), les deux principales forces autours de Mobutu et Tshisekedi ont refusé de nationaliser le secteur minier.
Pour lui, la principale cause de la guerre qui a amené à ce que nous puissions dépecer nos entreprises pour faire revenir ceux qui étaient propriétaires jadis. Derrière ça, il y a eu des pays qui ont été utilisés pour nous faire la guerre. Ils ont été prompts à agir, pensant qu’ils seraient récompensés. C’est ainsi que tout groupe armé en Rdc, c’est toujours dans les endroits où il y a l’exploitation minière artisanale. Ayant constaté cela, Félix Tshisekedi a pris la décision de mettre fin à ce problème. Pour notre pays, pense-t-il, on devait avoir le même entendement. Sinon, quand on travaille pour récupérer la souveraineté de la Rdc où l’or congolais passera par une entreprise dont la RDC a le contrôle.
Le Prix Nobel de la Paix a tapé à côté
Outre cet avocat, le Dr Denis Mukwege, Prix Nobel de la paix s’est aussi exprimé sur le sujet. « Il aurait dû prendre le temps de s’informer et qu’il n’était pas préparé pour avoir un avis sur la question. Mukwege est soutenu par des pays qui ont fermé les yeux sur la situation que nous traversons », affirme Nicolas Kazadi, qui souligne que ces gens ont pensé que c’était clean de traiter avec le Rwanda.
JMNK

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