La Commission électorale nationale indépendante s’apprête à lancer le 16 février prochain les opérations d’enrôlement et d’identification des électeurs dans les aires opérationnelles trois où sont enregistrées plusieurs poches d’insécurité. Il s’agit du Nord et Sud-Kivu, le Maniema, les provinces issues du démembrement de la Grande province Orientale, mais aussi de Mai-Ndombe dont Kwamouth, ainsi qu’une partie de Kinshasa, la commune de Maluku.
Pour ce faire, les délégués de la Centrale électorale se sont de nouveau confiés au comité de pilotage pour la sécurisation du processus électoral, cadre institutionnel constitué du Vice-premier Ministre, ministre de l’Intérieur, Daniel Aselo Okito wa Koy, aussi président de ce comité, du ministre de la Défense, de la police nationale et les services d’intelligence mais aussi de la Ceni dont le Président Kadima occupe le poste de Vice-président du comité de pilotage.
« Nous sommes ici dans le cadre du comité de pilotage pour la sécurisation du processus électoral. C’est le cadre officiel qui permet à ceux qui ont la charge de la sécurité nationale de se retrouver avec la Ceni pour accompagner le processus électoral », a indiqué le Vice-président de la Ceni, Bienvenu Ilanga Lembrow.
A l’en croire, la Ceni a difficile à accéder facilement dans plusieurs zones des aires opérationnelles trois pour raison d’insécurité, elle ne sait donc pas déployer ses matériels et son personnel. C’est ainsi que la Ceni se confie au gouvernement à travers ceux qui gèrent la sécurité nationale pour accéder à ces zones.
Après plusieurs échanges entre les parties prenantes, le patron de la sécurité nationale a rassuré que la question est au centre des préoccupations du gouvernement. Le Chef de l’Etat en est également très préoccupé.
« Les préoccupations de la Ceni seront techniquement étudiées et examinées dans ce cadre officiel. Des orientations qui seront issues de ce cadre permettront à la Centrale électorale de se déployer. Elle sera également fixée dans quelles localités elle ne peut pas se déployer pour l’instant afin de préserver les vies humaines », a martelé le numéro 1 de la sécurité nationale faisant référence aux zones occupées jusque-là par le M23.
Le VPM de l’Intérieur a toutefois rassuré à la Ceni en sa qualité de président du comité de pilotage pour la sécurisation du processus électoral, que le gouvernement congolais a pour priorité à l’instant que tout Congolais participe à ce processus électoral et que gouvernement a mis toutes les batteries en marche pour ces fins.