En ce mois de célébration des droits des femmes, le député national TSHIKUMA a déposé, ce lundi 20 mars 2023, au Bureau de l’Assemblee Nationale, la proposition de Loi modifiant et completant le Code du Travail en vigueur en République Démocratique du Congo.
Cette initiative lui a été inspirée par une Juriste, Madame Derthy EKOFO. Et elle a bénéficié particulièrement du concours d’un autre Juriste-Analyste, Monsieur Alain ENGUNDA IKALA.
En effet, cette modification concerne particulièrement l’article 130 alinéa 2 du Code du Travail en y insérant le droit à la totalité de la rémunération due à la femme salariée durant son congé de maternité en lieu et place de seulement du deux tiers comme c’est le cas actuellement.
« La réalité est telle que la salariée perd environ 34% de ses revenus en cette période considérée d’inactivité alors qu’elle n’en est pas une. Car, la femme accomplit sa mission sociale de donner vie pour peupler le sol congolais. C’est ce 1/3 de ces revenus perdus au regard de la loi que nous voulons, en tant que législateur, les lui restituer afin qu’elle bénéficie de la totalité de sa rémunération pour assurer son entretien et celui de son enfant », a déclaré Eric TSHIKUMA.
Cette démarche, inspirée par des congolaises salariées et soutenue par des jeunes congolais, ne vise d’après lui qu’à soutenir l’émancipation de la femme en lui permettant de concilier sa vie professionnelle, familiale et privée.
A lui de préciser : « il est temps de faire évoluer le regard de notre société sur la maternité dans un élan de promotion des droits de la femme en RDC. La grossesse (et le congé de maternité) ne devrait pas être considéré comme un désavantage professionnel ouvrant une brèche à une discrimination indirecte fondée sur le sexe ou à un refus contraignant de pour la salariée de tomber enceinte. Nous pensons que la stabilité des revenus financiers de la femme salariée devrait être sécurisée pendant son congé de maternité. »
Il a par ailleurs soutenu que cette pratique n’est pas une invention congolaise. La plupart de Code du Travail des pays de l’Afrique Subsaharienne dont nos voisins garantissent l’octroi de la totalité de la rémunération pour maintenir la stabilité de revenus à la femme au moment où elle en a le plus besoin.
« Cette modification permettra donc à la RDC non seulement de valoriser la femme et l’enfant nouveau-né mais aussi à s’aligner avec les pratiques régionales. Nous voulons d’un débat enrichissant afin d’y parvenir avant la fin de la session de Mars en cours. Les Présidents Mboso et Bahati sont sensibles sur les réflexions axées sur les droits de la femme tout comme comme le Président de la République, Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, champion de la Masculinité positive en Afrique », a – t- il conclu.