Est de la RD Congo: Les partenaires internationaux contre le Rwanda

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Le Rwanda serait seul dans cette guerre imposée à la République Démocratique du Congo ? Nonobstant le communiqué contesté du président de la Commission de l’Union Africaine, plusieurs autres partenaires internationaux de la République Démocratique du Congo seraient contre le Rwanda de Paul Kagame.

C’est le cas de la France où l’Élysée a annoncé, dans un communiqué, que le président Emmanuel Macron s’est entretenu par téléphone, séparément, avec ses homologues congolais et rwandais samedi 25 janvier.

Au président rwandais Paul Kagame, Emmanuel Macron a demandé le retrait de ses troupes du Nord-Kivu, où elles soutiennent les rebelles du M23.

« Le chef de l’État a exprimé sa très vive préoccupation quant à la situation dans le Nord-Kivu, notamment autour de Goma, et quant aux violations de l’intégrité territoriale de la RDC. Il a appelé à la fin immédiate de l’offensive du M23 et des forces rwandaises ainsi qu’au retrait de ces dernières du territoire congolais. Tout devait être fait pour la protection des populations civiles et le respect de la souveraineté congolaise », peut-on lire dans un communiqué publié sur le site de l’Élysée.

Le président français a également exhorté ses interlocuteurs à reprendre le dialogue. « Le président de la République a appelé à la reprise du dialogue au plus vite et a dit sa détermination à appuyer les efforts de paix », ajoute l’Élysée.

La Sadc ne voile pas sa face

De son côté, la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a condamné, dans un communiqué, les récentes attaques du M23 contre sa mission et l’acte d’agression perpétré par ce mouvement contre la RDC.

Cette organisation sous régionale promet de poursuivre sa mission d’aider la RDC à sauvegarder son intégrité territoriale, notant par ailleurs avec inquiétude la récente attaque du groupe armé M23 contre la mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe en République démocratique du Congo (SAMIDRC), le mercredi 22 janvier 2025.

Pour la SADC, de telles actions portent atteinte à la souveraineté, à l’intégrité territoriale, à la paix et à la sécurité de la RDC et de la région de la SADC.

« La poursuite de l’expansion territoriale par le M23 ne fait qu’exacerber la situation humanitaire et sécuritaire déjà désastreuse dans l’est de la RDC, qui a fait des milliers de morts et forcé des millions de personnes dans le Nord-Kivu, en particulier des femmes, des enfants, des personnes âgées et des personnes handicapées, à fuir leurs foyers », lit-on dans ce document.

La SADC encourage toutes les parties au conflit dans l’est de la RDC à respecter les termes et conditions des accords de paix existants et à s’engager dans le dialogue pour une paix, une sécurité et une stabilité durables en RDC et dans la région.

Guterres contre Kagame

De son côté, le Secrétaire général des Nations unies a explicitement dénoncé l’appui des Forces rwandaises de défense (RDF) au groupe armé M23 dans un communiqué officiel.

António Guterres a condamné de manière ferme l’offensive menée par le M23 et de ses avancées vers Goma, au Nord-Kivu, soulignant l’implication des troupes rwandaises.

« Le Secrétaire général exprime ses plus sincères condoléances aux familles des Casques bleus décédés ainsi qu’aux gouvernements sud-africain et uruguayen », indique le communiqué, tout en rendant hommage à la bravoure des soldats de la paix dans l’accomplissement de leur mandat.

António Guterres a rappelé que les attaques contre le personnel des Nations unies peuvent constituer un crime de guerre, exigeant une enquête rapide et des poursuites contre les responsables.

Le chef de l’ONU a réitéré son appel au respect de l’accord de cessez-le-feu et exhorté le M23 à cesser « immédiatement toutes actions hostiles » et à se retirer des zones occupées. Il a également demandé aux Forces rwandaises de défense de mettre fin à leur soutien au groupe armé et de se retirer du territoire congolais.

Le Secrétaire général de l’ONU a affirmé son soutien au processus de Luanda, appelant à une reprise immédiate des négociations entre les parties pour désamorcer la crise.

La situation demeure tendue autour de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu où l’armée congolaise a renforcé ses positions pour barrer la route à l’ennemi. Entre-temps, plusieurs pays appellent ses ressortissants à quitter la ville de Goma ou rester dans des périmètres sécurisées.

Bernetel Makambo

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