
Après une relative accalmie observée dans la matinée, la tension est remontée d’un cran, dans l’après-midi du vendredi 21 mars, à Walikale-Centre, une localité du Nord-Kivu située à environ 400 kilomètres à l’est de Kisangani tombée entre les mains du groupe armé AFC/M23 jeudi 20 mars. Alors qu’aucune activité n’y a repris, ses habitants restent terrés chez eux.
La situation restait tendue à Walikale-Centre, dans la soirée du vendredi 21 mars. Si les combattants de l’AFC/M23 contrôlent toujours la cité, sur le terrain, l’armée congolaise tente de reprendre la main. Dans le courant de la journée, celle-ci a notamment lancé une contre-offensive avec l’appui de moyens aériens. Des sources sécuritaires affirment qu’au moins deux frappes de drones ont ainsi été conduites dans l’après-midi, provoquant des dégâts près de la base d’une organisation humanitaire alors que la veille déjà, des véhicules de Médecins sans frontières (MSF) utilisés pour le transport de malades avaient été touchés. L’attaque avait alors contraint l’ONG à suspendre ses activités dans l’attente d’un retour à des conditions de sécurité suffisantes.
Certains n’hésitent pas à fuir en direction de Kisangani, à 400 kilomètres de là
Face à cette situation, les habitants de Walikale-Centre mais aussi de Mubi, une localité voisine où des pillages ont été signalés, continuent eux de fuir à pied ou à moto, certains n’hésitant pas à se réfugier à Lubutu, située à plus de 200 kilomètres de là. D’autres encore vont même jusqu’à prendre la route de Kisangani, à plus de 400 kilomètres.
Sur le plan humanitaire, la situation est catastrophique.
Pour les organisations humanitaires qui poursuivent leurs opérations, la priorité est aujourd’hui de maintenir un accès aux soins et de garantir la continuité des services de l’hôpital de Walikale-Centre. Celles-ci tentent aussi d’évaluer les besoins dans les régions situées un peu plus au nord où des mouvements de populations ont été observés.