Le parti politique est une école d’apprentissage du pouvoir, de la démocratie et de la bonne gouvernance. Le parti politique ne peut pas être créé sans idéal, il doit être l’émanation des idées- forces destinées à une conquête du pouvoir et son exercice dans l’intérêt général du peuple.
Les partis politiques en Rdc tirent leur origine dans les associations mutuelles à caractère tribal et en étant transformées en structures politiques dont les plus connues furent l’Abako (Association des Bakongo), Association Lulua frère, l’Unimo (Union des Mongo), Abari (Alliance des Bayanzi), la Conakat (Confédération des associations du Katanga) et Balubakat (Association de Baluba du Katanga), etc.
A l’occasion des élections de 1960, ayant apparu une prolifération des partis politiques plus ou moins 130. La plupart de partis politiques étaient éphémères, circonstanciels et sans assise populaire. Aucun parti politique n’a eu la majorité parlementaire, le parti politique MNC-L a fait des alliances politiques pour la mise en place d’un gouvernement de coalition. Depuis 1960 jusqu’à nos jours, les politiciens congolais font des alliances en créant des plateformes électorales et les regroupements politiques sans programme commun, ni une vision commune pour gérer le pays. Ils visent seulement un seul but, le partage du pouvoir équitable et équilibré (la survie politique ou repositionnement politique).
Voici les principales critiques formulées à l’encontre des partis politiques congolais :
1) Les partis politiques congolais appartiennent aux leaders politiques. Les chefs des partis se comportent en potentat et en dictateur. Etant au-dessus du statut, du règlement intérieur et prenant des décisions unilatérales sans consulter les membres de son parti. Les leaders fondateurs du parti s’autoproclament présidents à vie et aucune alternance n’autorise au parti de renouveler son président. Ce dernier temps, ils sont devenus l’Autorité morale pour renforcer son autorité et sa prééminence aux membres du parti. Ils sont omniscients et ne rendent pas compte à leurs membres.
La conséquence est que lorsque le président fondateur meurt, le parti se disloque, parfois disparaisse.
2) Les partis politiques congolais sont sans base idéologique et sans programme économique et social. L’idéologie est un élément important des partis politiques qui doit être matérialisée une fois un parti politique arrive au pouvoir. Il s’agit des idées forces du parti politique.
3) La plupart de partis politiques sont éphémères, circonstanciels et sans être implanté dans les provinces. Beaucoup de partis politiques se créent à la veille des élections. En 1960, à la veille des élections, plus au moins 130 partis politiques à nos jours plus de 900.
En réalité, la plupart de partis n’ont pas de sièges et leurs présidents fondateurs commencent à les vendre.
4) Les partis politiques congolais ne tiennent pas compte de la méritocratie. Lorsqu’un parti politique accède au pouvoir, c’est d’autres personnes qui bénéficient du pouvoir, en foulant au pied le principe de la méritocratie en tenant compte des liens d’amitiés, familiaux, le népotisme, le clientélisme et le tribalisme.
5) Les partis politiques congolais sont lucratifs et alimentaires. Aujourd’hui, les partis politiques sont devenus un business et un gagne de pain. Les chefs des partis faisant des vagabondages politiques sans tenir compte de l’éthique politique. Il tient à tout prix à accéder au pouvoir suite au débauchage pour l’enrichissement illicite. Les partis quittent le regroupement politique pour un autre pour la survie politique lorsque son président constate qu’il a des députés. L’immoralité a élu domicile aux partis.
6) Les partis politiques sans la formation des membres, sans la promotion de la jeunesse, de la femme et personnes vulnérables (personne avec handicap).
Certes, les partis politiques ne sont pas habitués à former et à préparer leurs membres à la gestion de ce pays. La Jeunesse est abandonnée à leur propre sort, il n’y a pas politique de la promotion de la jeunesse et ne tient pas compte de la parité.
7) Les statuts de partis politiques sont des copies conformes aux statuts des pays occidentaux qui ne répondent pas aux aspirations des Congolais.
8) Les partis politiques congolais sans ressources financières. Le parti politique vit avec les cotisations des membres. Ces derniers ne cotisent pas et l’Etat congolais ne financement pas les partis politiques. La plupart des partis sont financés par leurs présidents ou bien par les membres qui occupent des fonctions publiques (députés, ministres, PCA, DG, etc.).
Pour remédier à ces tares, nous proposons la réforme de la loi portant fonctionnement et organisation des partis politiques. En mettant en place le mécanisme de financements des partis, la formation des membres, la réduction des partis, revoir les conditions de création des partis et donner une nouvelle vision aux partis politiques
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