À la suite de la décision de la Cour de justice de l’Union européenne de confirmer l’annulation des accords de pêche et agricole qui reliaient l’UE au Maroc, les groupes de droite au sein du Parlement européen y voient une énième attaque à l’intégrité territoriale du Maroc, fomentée par le régime d’Alger, marionnettiste des séparatistes du Polisario.
Décriée dès les premières heures suivant son annonce, le 4 octobre, par Thierry Mariani, eurodéputé français du groupe Patriotes pour l’Europe, la décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), confirmant l’annulation des accords de pêche et agricole qui reliaient l’UE au Maroc, a également été très critiquée par d’autres groupes de droite au sein du Parlement européen.
C’est le cas du groupe Conservateurs et réformistes européens (ECR), qui s’est exprimé par la voix de ses eurodéputés français Nicolas Bay et Guillaume Peltier. Ceux-ci ont choisi le truchement d’une vidéo publiée sur les réseaux sociaux pour exprimer leur position, avec un titre qui ne laisse aucune place à l’équivoque: «Le Sahara occidental est marocain».
Si «les grandes puissances en conviennent et l’histoire abonde en preuves de la chose (la marocanité du Sahara)», alors «le séparatisme terroriste de ceux qui le contestent devrait suffire à les écarter de toute reconnaissance institutionnelle», jugent-ils. Or, «c’est pourtant en leur faveur que la Cour de justice européenne a tranché le vendredi 4 octobre».
Pire, dénonce Guillaume Peltier, «la Cour de justice affirme que les Sahraouis bénéficieraient davantage de leur prise en otage par les fanatiques du Front Polisario que de l’aubaine économique que représente pour eux un partenariat économique avec l’Europe. Et ce, alors que le Front Polisario détourne depuis des années, avec la complicité d’Alger, l’aide humanitaire européenne pour la revendre, acheter des armes et poursuivre sa guérilla terroriste».
Et Nicolas Bay de rappeler que «le gouvernement francophobe d’Alger a d’ailleurs sablé le champagne et félicité la Cour pour cette décision». Ainsi, conclut-il, «l’Algérie prouve encore une fois qu’elle est bien le grand argentier des mouvements qui voudraient attenter à l’intégrité territoriale du Maroc». Une chose demeure immuable aux yeux de l’eurodéputé: «Notre interlocuteur, c’est Rabat, pas les miliciens du Front Polisario au service de l’Algérie».
Par Zineb Ibnouzahir