Analysant l’environnement extérieur, la note de conjoncture de la Banque centrale du Congo explique, qu’au plan extérieur, la résilience de l’économie mondiale demeure remarquable, en dépit de prévisions alarmistes.
La croissance économique maintient sa stabilité malgré les nombreux obstacles rencontrés. En effet, la pandémie a engendré des perturbations au niveau des chaînes d’approvisionnement, tandis qu’une crise énergétique et alimentaire est survenue à la suite de la guerre Russo-Ukrainienne. L’inflation, qui avait rapidement augmenté, retombe presque aussi vite qu’elle s’était envolée.
Face à cette situation, les politiques monétaires sont resserrées de manière synchronisée à l’échelle mondiale pour faire face à l’inflation croissante. Le dernier rapport des Perspectives de l’économie mondiale indique que la croissance restera stable autour de 3,2 % pour 2024 et 2025, tandis que le taux d’inflation global devrait baisser, passant de 5,9 % à fin 2024 à 4,5 % à fin de 2025.
Les principaux indicateurs suggèrent un atterrissage en douceur pour l’économie mondiale. Cette fermeté de la croissance économique et la rapide désinflation résident dans l’évolution positive de l’offre, notamment la dissipation des chocs sur les prix de l’énergie et la forte reprise de l’offre de main-d’œuvre soutenue par l’importante immigration dans de nombreux pays développés.
Par ailleurs, malgré ces évolutions encourageantes, de nombreux obstacles demeurent. Il s’agit notamment de la persistance des risques liés au retour de l’inflation suite aux tensions géopolitiques, induisant la hausse des prix du pétrole depuis peu et maintenant l’inflation des services obstinément élevée. L’imposition de restrictions supplémentaires sur les exportations chinoises pourrait également pousser l’inflation des biens à la hausse.
En outre, il convient de souligner que nonobstant la résilience affichée par l’économie mondiale, de profondes disparités persistent entre les pays. Aux États-Unis, les résultats économiques favorables sont dus à une croissance de la productivité et de l’emploi, ainsi qu’à une forte demande dans une économie en surchauffe.
Dans la Zone Euro, la croissance est en augmentation mais reste à des niveaux très bas en raison des effets persistants des chocs antérieurs et d’une politique monétaire restrictive. L’économie chinoise est affectée par le fléchissement du secteur immobilier, entraînant une demande intérieure léthargique. Dans cet environnement, les décideurs doivent dorénavant donner la priorité aux mesures qui préserveront ou renforceront la résilience de l’économie mondiale.
Il s’agit notamment de reconstituer de la marge de manœuvre budgétaire ; d’inverser le déclin des perspectives de croissance à moyen terme, en mettre en œuvre des réformes structurelles et des politiques économiques favorables à l’investissement et à l’innovation ; et de procéder à la transition écologique.