C’est depuis lundi dernier que le Parlement est en train d’examiner la loi sur la répartition des sièges, une exigence de taille pour la tenue des élections à la fin de l’année. Pour les 4 leaders de l’opposition : Martin Fayulu, Moisse Katumbi, Matata Ponyo et Delly Sesanga disent porter des revendications qui sont construites sur les exigences constitutionnelles de bonnes élections pour la paix et la cohésion nationale, à savoir, des élections démocratiques, libres, crédibles, transparentes, impartiales, inclusives et apaisées. Conscient de leur histoire politique et soucieux de l’avenir de ce pays, nous nous opposons vigoureusement à une parodie d’élections, qui laisse au demeurant nos concitoyens de Rutshuru, Masisi et Nyirangongo en dehors comme pour consacrer la balkanisation. C’est pourquoi les correctifs ci-après sont nécessaires pour adapter le processus aux exigences constitutionnelles et légales de transparence, d’impartialité, de liberté et d’inclusivité : Procéder à la confection d’un fichier électoral fiable audité par un cabinet international dont l’expertise en la matière et l’indépendance sont avérées. Ce cabinet doit être recruté au terme d’une procédure claire, régulière et sans aucun privilège et conflit d’intérêt; Restructurer la CENI, en respectant le droit des parties prenantes à désigner librement leurs représentants: Recomposer la Cour constitutionnelle dans le respect de la loi, en lui assurant toute son indépendance.
- Nous, signataires du présent communiqué, candidats à l’élection présidentielle prochaine, continuons d’exiger des élections crédibles, c’est à dire transparentes, impartiales, inclusives et apaisées, conformément à la Constitution de la République.
- Rappelons que depuis plusieurs années, nous n’avons eu de cesse d’alerter l’opinion nationale et internationale que le processus électoral 2023 est mal engagé. Ce processus évolue dans le cadre d’un chaos programmé. Toutes les institutions ayant trait à l’organisation des élections et à la proclamation des résultats, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et la Cour Constitutionnelle sont politisées et gérées par les membres d’une même famille politique.
- Aujourd’hui, à l’instar de la loi organique portant organisation et fonctionnement de la CENI, la loi électorale, la nomination des juges de la Cour constitutionnelle, la désignation des animateurs des organes de la CENI, le passage en force s’accentue avec la programmation à l’Assemblée nationale de l’examen et l’adoption du projet de loi sur la répartition des sièges en vue de matérialiser la fraude électorale à grande échelle que nous n’avons cessé de décrier.
- D’aucuns pensaient que la CENI, avec toutes les contestations qui ont émaillé sa constitution, pouvait surprendre positivement les congolais en cherchant à organiser les élections en toute impartialité, conformément à l’article 211 de la Constitution. Mais, la première étape des opérations de la CENI: l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs à laquelle nous avons participé, s’est déroulée dans l’opacité la plus totale. C’est une preuve supplémentaire de la planification et l’exécution de la fraude. L’obstination du régime Tshisekedi de présenter la loi sur la répartition des sièges sur la base de ce fichier corrompu sans audit par un tiers de confiance est une escalade dans la voie de la mise en œuvre du plan de fraude. Cette entreprise funeste vide le pacte républicain de Sun-City de toute sa substance.
- Pour rappel, en réaffirmant notre engagement au processus électoral et pour sauver ce qui pouvait l’être encore, nous avions exigé que la CENI fasse la lumière sur l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs qu’elle a menée, en se soumettant au principe préalable de l’audit externe et indépendant du fichier électoral, par un cabinet international crédible et réputé en la matière. Nous n’avons pas été entendus ! La seule réponse que nous avons reçue, c’est la détermination de l’Union sacrée à opérer un passage en force par la CENI qui a envoyé ses statistiques fabriquées au gouvernement, en vue de la préparation du projet de loi sur la répartition des sièges, transmis en urgence comme dans un jeu de cache-cache à l’Assemblée nationale qui l’a aussitôt alignée pour expédition.
- La CENI a ainsi démontré à la face du monde qu’elle n’a qu’une seule mission, à savoir: organiser la fraude électorale en faveur M. Félix Tshisekedi et lui donner, tout aussi frauduleusement une majorité parlementaire en décembre 2023.
- Les revendications du peuple congolais que nous portons sont construites sur les exigences constitutionnelles de bonnes élections pour la paix et la cohésion nationale, à savoir, des élections démocratiques, libres, crédibles, transparentes, impartiales, inclusives et apaisées. Conscient de notre histoire politique et soucieux de l’avenir de ce pays, nous nous opposons vigoureusement à une parodie d’élections, qui laisse au demeurant nos concitoyens de Rutshuru, Masisi et Nyirangongo en dehors comme pour consacrer la balkanisation.
- C’est pourquoi les correctifs ci-après sont nécessaires pour adapter le processus aux exigences constitutionnelles et légales de transparence, d’impartialité, de liberté et d’inclusivité :
1) Procéder à la confection d’un fichier électoral fiable audité par un cabinet international dont l’expertise en la matière et l’indépendance sont avérées. Ce cabinet doit être recruté au terme d’une procédure claire, régulière et sans aucun privilège et conflit d’intérêt;
2) Restructurer la CENI, en respectant le droit des parties prenantes à désigner librement leurs représentants:
3) Recomposer la Cour constitutionnelle dans le respect de la loi, en lui assurant toute son indépendance.
- Avec la volonté politique d’éviter le chaos au pays, ces correctifs peuvent être apportés au processus électoral sans aucun incident sur le calendrier des élections. Sans ces correctifs, il est difficile d’avoir des élections crédibles. Le peuple congolais n’acceptera aucun résultat fabriqué par la CENI pour le substituer aux observations et aux résultats issus des urnes à la fin des élections de décembre 2023. Il prendra entièrement ses responsabilités face à l’histoire.
- C’est pourquoi, de ce qui précède:
1) Rappelons que l’article 64 de la Constitution impose à tout congolais le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation de la Constitution:
2) Continuerons sans cesse à sensibiliser les congolais et congolaises et à les mobiliser dans la lutte contre la fraude électorale, en multipliant des actions sur l’ensemble du territoire national pour faire barrage à la volonté de M. Kadima d’instrumentaliser la CENI pour donner un nouveau mandat usurpé sur base d’un fichier électoral corrompu et d’un processus restreignant l’espace politique d’expression;
3) Exhortons nos pères spirituels, en tant que leaders de la conscience nationale, à ne pas accompagner la CENI dans le triste sort qu’elle veut imposer au peuple congolais:
4) Encourageons la Société civile et toutes les forces vives à s’engager résolument dans l’effort pour l’avènement d’un Congo à la hauteur de sa promesse démocratique dans l’idéal de l’état de droit, de la justice et de la dignité pour le peuple congolais.
5) demandons à la communauté internationale de soutenir le peuple congolais dans sa lutte de la marche irréversible vers la démocratie et l’Etat de droit en RD Congo.
Fait à Kinshasa, le 29 mai 2023
Les signataires
FAYULU MADIDI Martin
MATATA PONYO Mapon
KATUMBI CHAPWE Moïse
SESANGA HIPUNGU Delly