Le Président de la République a salué l’interpellation, à la suite d’une opération d’envergure menée dans la province du Sud-Kivu, d’un réseau de trafiquants d’or parmi lesquels se comptent des haut-fonctionnaires de l’Etat affectés dans différents services opérant aux frontières et des opérateurs économiques étrangers avec la complicité des pays frontaliers, siège de leur domiciliation, principalement au Rwanda.
Les premiers résultats des perquisitions ont mis en exergue des quantités importantes d’or, et de fortes sommes d’argent en différentes monnaies étrangères.
Quoique les enquêtes sur le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme ainsi que sur l’exploitation et l’exportation illégales de l’or dans la province du Sud-Kivu se poursuivent, le Président de la République a tenu à condamner le rôle néfaste que jouent les dépositaires des prérogatives de la Puissance Publique dans la pérennisation de la Guerre à l’Est lorsqu’ils abusent de leur position.
En vue de mener efficacement cette lutte contre le trafic d’or, la Ministre des Mines a été chargée de mener activement une campagne de communication sur la détermination du Gouvernement dans la lutte contre le trafic d’or et les risques encourus par tout individu, service administratif ou institution qui se livre à cette trahison de la Nation.
Quant à la Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et au Ministre des Finances, ils ont été appelés à s’entourer des compétences de la Cellule Nationale des Renseignements Financiers (CENAREF), de l’Inspection Générale des Finances (IGF) et de la Commission Nationale de Lutte Contre la Fraude Minière pour joindre leurs expertises avérées dans cette lutte.
Le Président de la République en a appelé à la vigilance collective de la population pour lutter contre ce fléau.