Le Ministre de la Formation Professionnelle et Métiers a indiqué que l’état des lieux de son secteur révèle autant de faiblesses mettant en exergue la complaisance dans l’agrément, la non-viabilité d’un grand nombre des centres dont la plus part est fictive. Ce qui entraine la non-maîtrise de l’effectif réel de formateurs, de leur profil et de leur statut. Cela impacte négativement la qualité de la formation professionnelle.
Parlant de mesures urgentes, il a évoqué : le renforcement des conditions d’obtention d’agrément ; l’institution d’une Commission d’agrément composée des délégués de la Présidence, de la Primature, du Ministère de l’Intérieur, du Ministère de la Justice et des Services du Ministère de la Formation Professionnelle ; l’institution d’une mission de contrôle des effectifs des formateurs déclarés ; et le déploiement sur terrain des équipes d’enquête de viabilité des centres dont le rapport pourra aboutir à l’accompagnement, au retrait momentané de l’agrément ou la fermeture.
Le Ministre de la Formation Professionnelle est aussi revenu sur les actions qu’envisage de mener son Ministère dont certaines sont déjà en cours notamment l’élaboration d’une politique nationale de formation professionnelle et d’un programme national de formation professionnelle tenant compte des filières porteuses embrassant les besoins prioritaires des différents secteurs de la vie économique nationale.
Il s’emploie également à susciter davantage l’intérêt à la formation professionnelle auprès de toutes les couches sociales par l’instauration d’une Foire de la formation professionnelle.
Le Ministre de la Formation Professionnelle a aussi rassuré de la reprise en main, par le Gouvernement, de ses prérogatives d’organisateur et de régulateur de l’éducation en général et spécifiquement de la Formation Professionnelle. Cette démarche vise également à pallier le manque de certains outils organisationnels et règlementaires.
Par ailleurs, il a fait le point sur la mise en œuvre du Programme de construction des infrastructures modernes dédiées à la Formation Professionnelle. Les provinces de Kinshasa et du Haut-Katanga abriteront les Instituts pilotes. En plus du financement du Gouvernement, il est aussi envisagé l’option du recours au Partenariat Public-Privé.
Dans ce même ordre, le Ministre de la Formation Professionnelle a informé le Conseil de la nécessité d’achever la construction d’un grand centre moderne public de formation professionnelle, déjà réalisée à plus 80% dans la commune de Dilala à Kolwezi dans la province du Lualaba, qui pourra abriter plusieurs filières. Après débats et délibérations, le Conseil des Ministre a adopté ce dos
sier.