Après l’arrestation à la place de Marius Boji impliquée dans la contrebande minière, une foule immense en colère à la place de l’indépendance scandaient des chansons en Swahili : « Boooji, Boji, jamaa ya ba mwizi » en français Boooji, Boji famille des voleurs.
A en croire Me Alain Bacoke, il s’agit des opérateurs économiques travaillant pour Boji et Ngwabije, des responsables politiques et sécuritaires ont été arrêtés en cascade à Bukavu et transférés manu militari à Kinshasa. Une opération qui a visiblement totalement échappé au Conseil Provincial de Sécurité du Sud-Kivu, car le gouverneur Ngwabije était impliqué à travers son conseiller Idée Bakulu et Aimé Boji impliqué à travers son petit frère biologique le Colonel Marius Boji.
Selon notre source, la situation débute le lundi 1er mai dans les après-midis. Des comptoirs d’achat d’or sont pris d’assaut par des militaires fortement armés. C’est à l’exemple des établissements Namukaya dits « Congocom » où des témoins racontent alors la scène que l’opération dure plus de 3 heures sans une quelconque intervention des services de sécurité en province.
« On a tout pris. Même les téléphones. Ils m’ont demandé d’être gentil parce que l’opération est venue de Kinshasa et non à Bukavu. Ils m’ont dit qu’il n’y aura pas d’intervention et sont partis avec des coffres-forts, matériels et d’autres documents trouvés au sein des établissements », un travailleur de ces établissements nous a dévoilé.
L’opération, apprend-on, est peut-être dans d’autres lieux, nous dit cet interlocuteur. « Ils avaient au moins 4 équipes et communiquaient à travers la radio Motorola pour demander si chaque équipe a fini son travail ».
Ce qui dérange est l’établissement des liens de l’implication de Boji et Ngwabije représenté chacun par son proche collaborateur, ce circuit Boji-Ngwabije qui pille les ressources minières de la province est selon la nouvelle société impliqué dans le détournement des fonds du trésor public et la vente illégale des concessions à travers la République.