La tragédie de milliers de citoyens marocains expulsés d’Algérie en 1975 figure parmi les questions évoquées par une experte internationale lors d’un dialogue interactif du Comité des travailleurs migrants, qui s’est tenu mardi à Genève, à l’occasion de l’examen du deuxième rapport périodique du Maroc sur la mise en œuvre de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille.
Lors de ce dialogue, qui s’inscrit dans le cadre de la 36è session du Comité, l’experte Fatima Diallo, s’est interrogée sur la question d’expulsion de milliers de marocains, résidant de manière régulière et depuis de longues années en Algérie, et sur les mesures prises pour la restitution de leurs biens spoliés et leur dédommagement.
Dans le même ordre d’idées, le directeur des questions globales au ministère des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Ismail Chekkori, a relevé que cette question, qui constitue un drame humain et humanitaire, a vu l’Algérie expulser arbitrairement 45 mille familles en pleine fête religieuse de l’Aïd el Adha.
Le responsable marocain a ajouté que la réponse nationale s’est inscrite dans le cadre de la solidarité nationale, qui avait permis l’insertion professionnelle et l’accès des Marocains expulsés arbitrairement d’Algérie aux services sociaux.
Néanmoins, compte tenu du contexte actuel des relations du Maroc avec l’Algérie, marqué par la décision unilatérale algérienne de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc, M. Chekkori a demandé au Comité onusien d’examiner cette question avec l’attention requise, pour que justice soit faite.
Une délégation marocaine multisectorielle, conduite par le ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, Younes Sekkouri, a participé à la rencontre, qui a permis de présenter la politique marocaine en matière d’immigration et d’asile.
Avec MAP