L’Institut national de recherche biomédicale (INRB) bénéficie de l’appui d’un projet de la Fondation Merieux pour le renforcement de ses capacités tant organisationnelles que techniques. Le lancement officiel de ce projet a eu lieu le mercredi 22 janvier 2025 dans les installations de ce laboratoire national.
Selon le Directeur général de l’INRB, ce projet a trois objectifs, à savoir : Premièrement l’optimisation de l’organisation de l’INRB en matière de capacité d’accueil, de gouvernance institutionnelle et de ménagement de la qualité. Deuxièmement, le renforcement des capacités technologique de l’INRB dans sa mission de laboratoire national de référence et son action sur la réduction des inégalités de genre et la redynamisation de son rôle d’appui technique aux hôpitaux dans le domaine de la résistance antimicrobienne et paludisme. Enfin troisièmement, le renforcement de la formation pratique hospitalière des futurs biologistes médicaux en microbiologie.
« Je suis donc dans la joie de savoir que l’INRB, grâce à son expertise avérée et grâce à l’appui de la fondation Merieux sous le financement de l’AFD, va apporter un plus dans l’amélioration de la qualité de diagnostic du paludisme et dans la lutte contre la résistance antimicrobienne avec un focus assez particulier sur l’aspect genre pour lequel un point focal a été déjà désigné officiellement par la direction de l’INRB que je dirige pour montrer l’engagement de notre institution », a déclaré le Directeur général de l’INRB, le professeur Jean Jacques Muyembe visiblement trés ému.
Même sentiment pour la Directrice internationale de la Fondation Merieux, Mme Marie Engel, pour qui ce projet est l’aboutissement d’un partenariat et d’un travail entre les différentes équipes. Elle l’avait dit en ces termes : « Le diagnostic, c’est le premier pas, c’est la porte d’entrée dans l’accès aux soins. Si on ne fait pas un bon diagnostic, on ne pourra pas avoir un bon traitement et en terme de prévention aussi, c’est très important d’avoir les données, d’avoir un système de surveillance qui nous permet de prendre les bonnes recommandations au niveau national en terme d’équipement, de formation et de campagne de sensibilisation notamment. La Fondation Merieux est honorée d’être le partenaire, maitre d’ouvrage de ce projet financé par l’Afd dont l’objectif principal est de renforcer les capacités tant organisationnelles que techniques de l’INRB comme laboratoire national de santé publique ».
Pour la Directrice intérimaire de l’Agence française de Développement, Mme Catherine Bonneaud, c’est un investissement matériel mais également humain. Et donc, a-t-elle souligné : « L’AFD investit dans le capital humain du pays dans la perspective d’améliorer le diagnostic du laboratoire et le contrôle de qualité ».
La matérialisation de ce projet tombe à pic car en République démocratique du Congo, les maladies infectieuses et parasitaires en général, le diagnostic, le paludisme ainsi que la problématique de la résistance aux antibiotiques restent un sérieux problème. Ceci entraine comme conséquences le décès soit par un mauvais diagnostic, soit par la prise d’un médicament pour lequel les germes sont devenus résistants.
A cela s’ajoute l’anarchie dans la circulation des médicaments y compris les médicaments sous dosées ou contre effets dans les structures de prise en charge, les ménages et les postes de vente. Ce qui doit interpeller les autorités à assainir ce secteur très capital.
P
rince Yassa