Le lundi 1er et mercredi 3 avril, sous les auspices du Projet d’autonomisation des femmes entrepreneures et de mise à niveau des PME pour la transformation économique et l’emploi (Projet TRANSFORME), les experts des parties prenantes ont travaillé pour opérationnaliser les deux volumes comprenant, l’un, le manuel conceptuel et, l’autre, le draft d’un décret portant mise en place du Répertoire national des sûretés mobilières (RNSM) en République démocratique du Congo.
Réunis dans un hôtel de la place, les experts ont validé le cadre technique ainsi que le cadre juridique devant encadrer le programme d’implémentation du répertoire national des suretés mobilières. L’objectif pour le Gouvernement, c’est le souci de l’inclusion financière, faciliter l’accès au crédit aux petites et moyennes entreprises, aux femmes entrepreneures, aux jeunes qui sont dans les PME.
Expliquant les péripéties de ce processus, M. Adolphe Lotala Boketshu, conseiller au cabinet de la ministre de la Justice a expliqué qu’au début, il y a eu un consultant (Duga&Co et Albatress) qui a été recruté par le projet Transforme et qui a apporté les livrables. Il y a eu le travail informatique et le logiciel qui serviront à l’opérationnalisation du répertoire. « Et il a fallu qu’on examine le texte qui va accompagner l’implémentation du répertoire national et des suretés mobilières. Les résolutions assorties de l’atelier, il fallait aller à Brazzaville et à Yaoundé pour l’échange d’expérience. Avec l’expérience acquise de l’autre côté, il a fallu qu’on enrichisse notre texte », dit-il.
Et de préciser que nous allons au niveau du groupe technique valider ce travail que nous allons présenter aux autorités, notamment à la ministre d’Etat, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, qui va le transmettre au Premier ministre pour signature.
Un instrument qui tombe à pic
Disons que la Rdc a mis en place une stratégie nationale d’inclusion financière. Parmi ses six objectifs stratégiques, il y a l’accès au crédit de la population. Cet instrument tombe à point nommé car il va permettre à la population d’avoir accès au crédit en présentant leurs équipements mobilier comme gage.
A en croire André Mayala Lutete, Secrétaire national des institutions de micro-finance, ceci permettra l’accès au crédit, aider les PME et par ricochet d’accroitre et de devenir des nouveaux millionnaires. En bref, ça aura un impact sur l’émergence de la classe moyenne.
Il soutient que le répertoire, c’est juste une plate-forme où les institutions financières vont enregistrer les équipements en gage. A côté de cela, il y a plusieurs répertoires spécifiques.
Concernant les attentes des institutions de micro finances, il s’est montré confiant : « nous sortons des travaux où on a eu à valider le répertoire, mais aussi le décret. Le plus important pour nous, que ceci soit mis en œuvre. Ça fait longtemps que le Congo Brazza a le décret, mais ceci n’est pas opérationnel ».
Soulignons que les travaux ont été guidés par les leçons apprises du voyage d’études effectué au Congo Brazzaville et au Cameroun, pays qui utilisent déjà le registre des sûretés mobilières. Cette réforme, soutenue par la Banque mondiale à travers le Projet TRANSFORME, vise à améliorer l’accès au financement et l’inclusion financière pour les MPME et particulièrement les femmes micro-entrepreneures souvent exclues du crédit par manque des garanties immobilières.
Le Quotidien