Indexant la Constitution: Augustin Kabuya plaide pour un mandat de 7 ans renouvelable une fois, soit 14 ans !

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Si on y ajoute les 10 ans des mandats 2018-2028, c’est parti pour 24 ans…

Augustin Kabuya a repris avec des fameuses matinées politiques. Première sortie le 30 septembre 2024 : première gaffe avec son argument pour la révision de la Constitution. Il s’appuie sur les six mois que le Président de la République élu aurait, selon ses termes, perdu et la dernière année qu’il va devoir également perdre du fait d’être une année électorale !

Dans son enterrement, si le mandat est de cinq ans sur papier, il est en réalité de 3 ans seulement dans la gouvernance institutionnelle. A propos des 6 premiers mois, il s’appuie sur sa propre expérience avec pour mission d’identifier la Majorité parlementaire.

Pour peu qu’il ait vraiment l’esprit rationnel, Augustin Kabuya aurait dû comprendre que le problème d’identification de cette majorité n’aurait pas dû se poser pour une raison simple : l’Union sacrée de la nation se savait vainqueur à la présidentielle et aux législatives de 2023.

La désignation des animateurs de l’Assemblée nationale, du Sénat et du Premier ministre devrait être opérée en interne au mois de janvier 2024, avant ou peu après l’investiture de Félix Tshisekedi pour son second et dernier mandat.

Or, on a précipité la désignation du facilitateur en sachant qu’elle n’aurait pas dû se faire avant mais après la plénière consacrée à la Déclaration d’Appartenance à la Majorité ou à l’Opposition parlementaire. On l’a anticipée comme pour retarder l’installation des institutions politiques “Assemblée nationale”, “Sénat” et “Gouvernement”.

Le cas le plus flagrant est celui du Sénat. Les élections provinciales ont été organisées concomitamment avec la présidentielle, législatives, provinciales. et les communales’. Par quoi peut-on expliquer la mise en place du Bureau du Sénat en août 2024, soit 8 mois après les provinciales ? Plus d’une fois, les sénatoriales ont été reportées faute de financement !

Déjà, lui-même Augustin Kabuya s’est révélé incapable de se déterminer : tantôt candidat député national visant la première vice-présidence du Bureau de la chambre basse, tantôt candidat sénateur visant la première vice-présidence de la chambre haute, tantôt redevenant député national sans participer à l’équipe dirigeante. Là aussi, serait-ce la faute à la Constitution ?

Comme on peut s’en rendre compte, le retard enregistré dans la mise en place des institutions politiques autres que le Président de la République a été bel et bien planifié par la hiérarchie de l’Usn pour justifier la révision ou le changement la Constitution qui, pourtant, a d’autres raisons pour ce faire

Pendant qu’on en parle, on pratique l’amnésie sur une promesse faite par Félix Tshisekedi dans son premier discours sur l’état de la Nation en décembre 2019 : celle de rétablir le second tour.

En attendant, il est indiqué de rappeler à Augustin Kabuya que année électorale ne veut nullement dire année sabbatique ! Pendant l’année électorale, le régime en place exerce les prérogatives constitutionnelles.

Aux États-Unis où le mandat est de 4 ans, on ne peut pas le réduire à 3 ans pour cause d’année électorale. Ou en France où il est de 5 ans le réduire à 3 ans pour la même raison.

Présenter les choses de cette façon laisse supposer l’intention d’instaurer un septennat. Soit, en cas de double mandat, 14 ans !

En faisant sauter le verrou du nombre de mandats, aux 10 ans des deux premiers mandats quinquennaux, il faut envisager les deux prochains mandats septennaux (14 ans).

Au total 24 ans !

Serait-ce vraiment dans l’intérêt du pays ou plutôt pour se rapprocher des 32 ans de Mobutu ou dépasser les 22 ans des Kabila, sous prétexte que les 10 ans de Félix Tshisekedi seraient insignifiants comparés aux 37 de lutte politique pour l’instauration de la Démocratie, des Droits de l’homme et de l’État de droit.

NDL

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