J’ai suivi avec un intérêt l’intervention du Professeur Mampuya sur Top Congo qui affirme être parmi les rédacteurs de la constitution du 18 février 2006.
En 2005, le même professeur rédacteur a battu campagne au référendum contre la constitution du 18 février 2006 à laquelle il était parmi les rédacteurs et voulant à tout prix réécrire (changer) la constitution suite à d’innombrables imperfections, incohérences (Espoir et déception de la quête constitutionnelle congolaise. Clés pour comprendre le processus constitutionnel du Congo Kinshasa, Nancy-Kinshasa, AMA-BNC, 2005pp99-112).
C’est paradoxal de voir le même professeur rédacteur de la constitution du 18 février 2006 faisant la peau neuve sur Top Congo disant que cette constitution n’a pas été rédigée par les étrangers et il n’y a pas d’opportunité de réviser la constitution au moment où en 2005, il avait demandé à la population congolaise de voter NON au référendum, car cette constitution contient des incohérences et trouve qu’il faut la réécrire, surtout qu’elle ne répond pas à la réalité congolaise.
Que direz vous à vos collègues professeurs que vous avez dénoncé ensemble en 2005 la manière dont la constitution du 15 février 2006 a été rédigée et adoptée?
Il s’agit du professeur Victor Mboyo Empenge, qui a qualifié cette constitution du 18 février 2006 d’exteriste (lettre ouverte adressée le 15 décembre 2005 à la nation congolaise et à la communauté internationale), professeur Jacques Djoli reproche de manque d’identité, le professeur Mukadi Bonyi y voit une copie à refaire (projet de constitution de la République démocratique du Congo plaidoyer pour une relecture, Kinshasa CRDS,2005,pp.7-35).
Sur ce, beaucoup de congolais sont morts dans les marches marathons organisées en 2005 pour dire non à cette constitution.