La tour à flux implantée à Yangambi a fait couler encre et salive dans la ville de Kisangani.
Devant une dizaine des journalistes boyomais, le Directeur du centre de recherche de l’INERA Yangambi, l’ingénieur Dieu-Merci Assumani Angbonda avec à ses côtés le coordonnateur provincial de l’environnement et du développement durable dans la Tshopo ingénieur Félicien Malu Lisambola déplore beaucoup de contrevérités ont racontées dans les réseaux sociaux contre la tour à flux. Et pourtant, à Yangambi, il n’y a pas un problème. Tout est calme.
Toutes les folles rumeurs et les manipulations viennent de Kisangani. Ça ne vient pas et ne viendra pas de Yangambi. C’est une manipulation qui vient d’ici ( NDLR : Kisangani) et il y a un parmi ces manipulateurs qui est aux arrêts. C’est un aigri. Il a été déçu quelque part et il a commencé ses aventures malheureusement ça a coïncidé avec des fortes chaleurs et les gens ont mordu à son hameçon, affirme le DCR de l’INERA Yangambi. Et d’ajouter que sur le terrain, contrairement à ce qui est raconté à longueur des journées sur la toile, les relations entre l’INERA et la population de Yangambi sont au beau fixe.
A la question de la presse sur la sensibilisation de la population de Yangambi avant l’implantation de la tour à flux, ingenieur Dieu-Merci Assumani Angbonda confirme qu’à l’époque, des campagnes de sensibilisation des communautés locales ont eu lieu et elles continuent. Le problème est que le congolais n’a pas la culture de chercher l’information pour une question n’a pas d’effet immédiat. Maintenant, les gens s’agitent et suivent, parce qu’ils ont vu la chaleur. Mais on parlait toujours de ça notamment du changement climatique, mais ils zappaient ces émissions radiophoniques pour suivre autre chose.
A Yangambi, des sensibilisations ont été organisées au niveau des écoles. D’ailleurs, il y a un projet destiné aux élèves pour le reboisement. A partir de l’école primaire, les bleus blancs font le reboisement. On inculque aux enfants la gestion durable. Et si on le fait aux enfants, c’est qu’on l’a fait aux eglises avec les hommes de Dieu, les leaders d’opinion, les communautés locales, les politiciens. ” Nous avons déjà produit plus de 28 000 t-shirts avec képis portés par les gens. Nous avons fait notre travail et nous allons continuer à le faire et si vous avez une façon de faire mieux, venez nous voir pour qu’on intègre cela, martelle-t-il.
A Kisangani, les rumeurs font état de l’interdiction d’accès à cet appareil de haute portée scientifique. A ce sujet, Dieu-Merci Assumani remet la pendule à l’heure : ” A côté de la tour à flux, on n’interdit pas aux gens d’entrer, on interdit plutôt aux gens de faire les champs dans l’emprunte de la tour.”
Et de poursuivre : ” On a trois grands dispositifs de recherche à côté de la tour. On a le dispositif où on fait l’étude sur la structure des arbres pour inventorier tous les arbres ayant un diamètre d’un centimètre, inventaire qui durera deux ans. Il y a des équipes composées des jeunes des quartiers Lusambila, Ekutshu, Likango et autres qui font ce travail et qui sont payés pour ça. Donc, les troubles ne viendront pas de ces jeunes de Yangambi.
Tout le monde qui vient visiter la tour à flux pénètre aussi dans les dispositifs.
Enfin, le DCR de l’INERA Yangambi annonce qu’il y a une importante délégation des députés provinciaux de la Tshopo accompagnée des journalistes qui va visiter la tour à flux la semaine prochaine.
Présent à cet échange avec la presse à l’hôtel Congo Palace, l’honorable Soleil Mosindo Nganzi, député provincial honoraire et notable de la Tshopo saisit l’occasion pour remercier le DCR de l’INERA Yangambi d’avoir éclairé les boyomais. Car, c’est la sous information et la désinformation qui étaient à la base de la manipulation.
François Okonda