Décédé depuis le 21 octobre 2023, Grand Me Makoma Saito Mutombo Thomboshi pour les intimes CN 5è Dan en Judo (Godan) et arbitre continental UAJ/C, restera gravé dans la mémoire de tous ceux qui l’ont connu. Qui était-il réellement ?
Témoignage poignant et édifiant de l’Abbé de St Muzeyi
Pour découvrir la vraie personnalité de Me Makoma Saito, recourons à l’homélie témoignage de l’Abbé de la paroisse Saint Muzeyi qui a célébré la messe, le samedi 4 novembre 2023 au homme Asanef, croisement des avenues Libération ex 24 novembre et Nyangwe, commune de Lingwala à la veillée mortuaire de l’illustre disparu.
D’entrée de jeu, Monsieur l’Abbé a déclaré que la messe qu’il célébrait est un signe d’affection spirituelle qu’il attachait à Me Saito Makome qui fut un fervent chrétien catholique. Il le connaissait bien. Ce dernier entrait à la messe chaque jour. Et l’Abbé a poursuivi en révélant que son enseignement du jour, il l’a tiré de l’évangile de Jean 11 : 19-27. Lui (Abbé) était frustré à l’annonce du décès de Me Saito Makoma tout comme les autres chrétiens. Un jour avant la mort de Me Saito Makoma, il était avec ce dernier qui est venu le voir. Me Saito était bien portant. Me Makoma était venu le voir pour lui parler de ce qui se passait à l’école St Jean Marie Muzeyi, parce qu’il y avait un problème dans ladite école. Me Saito lui a bien expliqué la situation.
Poursuivant son témoignage, l’Abbé a déclaré que Me Saito Makoma n’était pas que judoka. Il était maître dans beaucoup de choses. Il était discret, silencieux, discipliné et savait méditer. Et c’est à ce titre que chacune de personnes présentes à la veillée le pleure suivant un aspect de sa vie. Et l’Abbé a insisté en révélant que Me Saito Makoma était un homme de valeur. Et la valeur, poursuit-il, ne dépend pas de l’argent. Me Saito Makoma avait entre autres la valeur morale. Moto ya bato=homme sociable. Et dans sa chrétienté, il y avait du maître. Lui (Abbé) a tenu à faire ce témoignage de foi pour édifier tout le monde sur ce qu’était réellement Me Saito qui entrait à la messe chaque jour. Un homme de foi qui lui a vraiment édifié. Il explique : ‘’On vient de passer le mois du rosaire (octobre). Me Saito Makoma était toujours là au rosaire. Il récitait 4 chapelets à la grotte. Il m’a édifié. Je n’ai jamais vu un sportif pareil. Il parlait avec tout le monde. Tout le monde était frustré à l’annonce de sa mort’’.
Poursuivant avec son enseignement, l’Abbé s’est posé la question en se référant sur tout ce qui se raconte sur le décès de Me Saito. Où est notre chrétienté ? Que dire à la mort d’un chrétien ? Et l’Abbé de répondre que chaque chose a son temps. Ce qui est important, Dieu a donné et Dieu a repris son serviteur. Me Saito Makoma croyait en Dieu. Un jour, il devait partir. Et il vient de partir. Chez Dieu, 1000 ans, c’est comme un jour. Raison pour laquelle Dieu nous demande de nous préparer car on ne connait ni le jour, ni l’heure. Parole confiante et rassurante insiste l’abbé.
Et l’Abbé conclut en ces termes : ‘’Jésus Christ a déclaré : ‘’Je suis la résurrection et la vie’’. Me Saito Makoma nous aimait et il aimait Judo Club Lingwala St Muzeyi. Il a servi comme judoka, sportif et chrétien. Son image est gravée en moi comme modèle de sportif de Lingwala. De là où il est, qu’il devient le porte-parole des sportifs de Lingwala. Que ces derniers se confient en Dieu et le servent. Que l’on puisse imiter l’exemple de Me Saito Makoma’’.
Antoine Bolia